Acadie Nouvelle

Attention la Nouvelle-Zélande, France Bourque est prête à s’élancer!

La passionnée de balle molle participer­a aux Championna­ts du monde des maîtres

- Stephane.paquette@acadienouv­elle.com

Les voisins devaient parfois se poser de sérieuses questions sur sa santé mentale. Même quand Dame Nature venait déposer gentiment quelques pieds de neige ou qu’elle nous gâtait avec des températur­es de -25 degrés, France Bourque sortait de la maison avec son sac de sport et son gant de balle-molle. Beau temps, mauvais temps, l’athlète de Robertvill­e sautait dans sa voiture pour aller retrouver ses coéquipièr­es au gymnase ou dans le dôme. Les voisins, eux, la regardaien­t un peu de travers entre deux pelletées de neige.

C’est que l’Acadienne est une véritable passionnée. Une passionnée de balle molle.

Son sport l’a menée jusqu’à une médaille d’or au championna­t canadien en 2006.

Mais si son sous-sol est rempli de trophées et de médailles de toutes sortes, il y a une chose qui manque à son tableau de chasse: une participat­ion à un championna­t mondial.

«Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves», affirme la joueuse âgée de 48 ans. Et elle a parfaiteme­nt raison. Dans quelques semaines, elle s’envolera pour la Nouvelle-Zélande en compagnie de ses coéquipièr­es pour participer aux Championna­ts du monde des maîtres de balle molle.

«Pour moi, c’est un rêve qui se réalise. Je suis rendue pas mal loin dans ma carrière de balle molle. J’ai plusieurs championna­ts nationaux, plusieurs titres provinciau­x, des médailles d’or, d’argent et de bronze. La seule chose qui me manque, c’est une participat­ion à une compétitio­n internatio­nale», raconte celle qui pratique son sport depuis près de 40 ans.

Même si les conditions n’étaient pas toujours idéales cet hiver, France Bourque n’a jamais raté un entraîneme­nt.

«Je vais te dire: en fin de semaine dernière, quand on s’est rendu à l’Île-duPrince-Édouard pour notre entraîneme­nt de groupe, il y avait des vents de plus de 90 km/h. J’ai prié tout le long en traversant le pont de la Confédérat­ion!», blague-t-elle.

«On s’est entraîné partout, dans des gymnases, dans des dômes, dans des entrepôts. Partout où on était capable d’avoir de l’espace pour lancer la balle.»

La délégation qui comprend des athlètes du Nouveau-Brunswick et de l’Île-duPrince-Édouard sera donc fin prête pour affronter les 21 autres équipes qui composent la division récréative (du groupe des 35 ans et plus).

Il s’agit de l’un des plus importants rendez-vous pour les joueurs de balle molle de la planète puisque ces championna­ts ont lieu tous les quatre ans.

Le tournoi de 2017 se déroulera du 20 au 30 avril à Auckland.

«C’est finalement devenu réalité. Ce fut quand même quatre ans de planificat­ion. Mais là, c’est devenu réel», affirme France Bourque avec enthousias­me.

«On s’en va là pour une médaille, c’est certain. Pour plusieurs, c’est aussi pour l’expérience de vie. Ce n’est pas juste une compétitio­n de balle molle. Ce fut toute une aventure pour nous parce que le processus a été long et complexe. J’espère être capable de monter sur le podium avec mon équipe.»

Juste le chemin que les 18 athlètes ont emprunté au cours des quatre dernières années représente une aventure en soi.

«Avec nos collectes de fonds, on a réussi à bâtir des maisons avec Habitat pour l’humanité, on a aidé la Croix Rouge. On a fait plein de choses. Dans nos quatre ans ensemble, on a vécu plein d’aventures.»

Pour France Bourque, cette compétitio­n sera le couronneme­nt d’une belle et longue carrière.

«Ma mère jouait à la balle molle et j’ai grandi autour d’un terrain de balle. J’ai commencé à jouer à l’âge de 9 ans», se souvient-elle. «J’ai été entraîneur­e aux Jeux de l’Acadie. La balle molle a toujours fait partie de ma vie.

Dans ma petite communauté, il n’y avait pas grand-chose à faire. On jouait à la balle molle l’été et au badminton l’hiver», mentionne-t-elle.

L’Acadienne a joué à la balle molle, à la balle rapide et à la balle donnée. Elle a d’ailleurs remporté des médailles au niveau canadien dans chacun des cas. En 2006 à Moncton, son équipe a même été sacrée championne canadienne.

France Bourque pensait que la NouvelleZé­lande allait représente­r son chant du cygne, mais la passion pour son sport est encore bien présente.

«J’avais toujours dit que je me retirerais après ce tournoi. Mais là, le Japon dans quatre ans, ça m’intéresse. Je vais vivre ma première expérience internatio­nale et après, on verra.»

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