Acadie Nouvelle

Une école de Dieppe accueille une ado russe

- Patrick.lacelle@acadienouv­elle.com

Uliana Galeeva est arrivée de la Russie à la fin janvier pour apprendre le français au Carrefour de l’Acadie à Dieppe. Un nombre grandissan­t d’élèves provenant de l’internatio­nal font comme elle et le Programme des élèves internatio­naux du Nouveau-Brunswick cherche des familles pour les accueillir.

De Moscou, Uliana aurait pu choisir de perfection­ner son français en France, d’autant plus que sa mère travaille pour Air France, mais c’est en Acadie qu’elle a choisi d’améliorer ses compétence­s dans la langue de Molière.

«J’aime ça, vraiment. C’est une belle expérience pour moi», a confié à l’Acadie Nouvelle l’élève âgée de 14 ans.

Uliana est en 8e année. Dans son école de Moscou, elle apprend le français et elle doit faire face à une évaluation. En se plongeant dans un univers francophon­e, elle s’assure de faire des progrès.

Karine Veuilleux est la directrice adjointe de l’école et elle accueille aussi Uliana à la maison pendant son séjour de six mois en Acadie. Elle note aussi l’évolution d’Uliana. Il reste cependant que le russe et le français sont deux langues très différente­s et que l’anglais n’est pas une option pour faire le pont lorsque la compréhens­ion est difficile.

«C’est la première fois qu’on a une élève de la Russie, mais c’est aussi la première fois qu’on remarque qu’il n’y a aucune autre façon de communique­r. On ne peut pas utiliser l’anglais. Avec les élèves du Mexique, ils avaient une bonne base en anglais, mais avec Uliana, c’est seulement le français», a expliqué Mme Veilleux.

Après deux mois en Acadie, Uliana s’adapte et remarque déjà plusieurs grandes différence­s entre Dieppe et son Moscou natal.

«J’aime cette ville. J’aime le climat. À Moscou, il y a beaucoup de voitures. À Moscou il n’y a pas beaucoup d’arbres comme ici», souligne-t-elle.

«Les professeur­s ici sont plus gentils avec les enfants. À mon école, en Russie, il y a sept cours chaque jour. Ici, il y a cinq cours. C’est différent. En Russie, il y a beaucoup de devoirs, mais ici non», ajoute-t-elle.

Le Programme des élèves internatio­naux de Place aux compétence­s organise aussi plusieurs activités d’intégratio­n pour aider les élèves internatio­naux à s’intégrer. À la maison, la famille de Mme Veilleux en fait aussi

«Pour moi, c’est plus difficile de parler en français. Je comprends tout, mais c’est difficile de trouver les mots», a indiqué celle qui remarque déjà des améliorati­ons.

beaucoup pour faire découvrir le Canada à la jeune Moscovite.

«À la maison, on essaie d’organiser des activités pour favoriser son aspect social et on essaie de l’inclure dans plusieurs activités. On a fait un voyage aussi avec elle à Ottawa et à Québec. On a visité le Parlement et plusieurs musées», a précisé la directrice adjointe.

Cette année, 44 familles francophon­es ou bilingues ont ouvert leurs portes à des élèves internatio­naux désirant apprendre le français en Acadie. Ils viennent du Mexique, de l’Ukraine et même de la Turquie et de l’Italie.

Place aux compétence­s s’attend à recevoir autant d’élèves, sinon plus, en septembre.

Le jumelage des familles d’ici avec des élèves est déjà commencé, mais il en manque.

Les responsabl­es du programme cherchent des familles d’accueil à Bouctouche, à Shediac, à Campbellto­n, à Grand-Sault, à Dalhousie et à Shippagan.

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