Une école de Dieppe accueille une ado russe
Uliana Galeeva est arrivée de la Russie à la fin janvier pour apprendre le français au Carrefour de l’Acadie à Dieppe. Un nombre grandissant d’élèves provenant de l’international font comme elle et le Programme des élèves internationaux du Nouveau-Brunswick cherche des familles pour les accueillir.
De Moscou, Uliana aurait pu choisir de perfectionner son français en France, d’autant plus que sa mère travaille pour Air France, mais c’est en Acadie qu’elle a choisi d’améliorer ses compétences dans la langue de Molière.
«J’aime ça, vraiment. C’est une belle expérience pour moi», a confié à l’Acadie Nouvelle l’élève âgée de 14 ans.
Uliana est en 8e année. Dans son école de Moscou, elle apprend le français et elle doit faire face à une évaluation. En se plongeant dans un univers francophone, elle s’assure de faire des progrès.
Karine Veuilleux est la directrice adjointe de l’école et elle accueille aussi Uliana à la maison pendant son séjour de six mois en Acadie. Elle note aussi l’évolution d’Uliana. Il reste cependant que le russe et le français sont deux langues très différentes et que l’anglais n’est pas une option pour faire le pont lorsque la compréhension est difficile.
«C’est la première fois qu’on a une élève de la Russie, mais c’est aussi la première fois qu’on remarque qu’il n’y a aucune autre façon de communiquer. On ne peut pas utiliser l’anglais. Avec les élèves du Mexique, ils avaient une bonne base en anglais, mais avec Uliana, c’est seulement le français», a expliqué Mme Veilleux.
Après deux mois en Acadie, Uliana s’adapte et remarque déjà plusieurs grandes différences entre Dieppe et son Moscou natal.
«J’aime cette ville. J’aime le climat. À Moscou, il y a beaucoup de voitures. À Moscou il n’y a pas beaucoup d’arbres comme ici», souligne-t-elle.
«Les professeurs ici sont plus gentils avec les enfants. À mon école, en Russie, il y a sept cours chaque jour. Ici, il y a cinq cours. C’est différent. En Russie, il y a beaucoup de devoirs, mais ici non», ajoute-t-elle.
Le Programme des élèves internationaux de Place aux compétences organise aussi plusieurs activités d’intégration pour aider les élèves internationaux à s’intégrer. À la maison, la famille de Mme Veilleux en fait aussi
«Pour moi, c’est plus difficile de parler en français. Je comprends tout, mais c’est difficile de trouver les mots», a indiqué celle qui remarque déjà des améliorations.
beaucoup pour faire découvrir le Canada à la jeune Moscovite.
«À la maison, on essaie d’organiser des activités pour favoriser son aspect social et on essaie de l’inclure dans plusieurs activités. On a fait un voyage aussi avec elle à Ottawa et à Québec. On a visité le Parlement et plusieurs musées», a précisé la directrice adjointe.
Cette année, 44 familles francophones ou bilingues ont ouvert leurs portes à des élèves internationaux désirant apprendre le français en Acadie. Ils viennent du Mexique, de l’Ukraine et même de la Turquie et de l’Italie.
Place aux compétences s’attend à recevoir autant d’élèves, sinon plus, en septembre.
Le jumelage des familles d’ici avec des élèves est déjà commencé, mais il en manque.
Les responsables du programme cherchent des familles d’accueil à Bouctouche, à Shediac, à Campbellton, à Grand-Sault, à Dalhousie et à Shippagan.