Acadie Nouvelle

Keystone XL a été approuvé, affirme TransCanad­a

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Le projet d’oléoduc Keystone XL a obtenu l’approbatio­n du gouverneme­nt américain, a annoncé vendredi son promoteur TransCanad­a.

La précédente administra­tion américaine, présidée par Barack Obama, avait rejeté le projet d’oléoduc Keystone XL, conçu pour transporte­r le pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta vers les raffinerie­s du sud des États-Unis, en affirmant qu’il ne servait pas l’intérêt national américain.

En point de presse vendredi, le premier ministre Justin Trudeau s’est réjoui de la nouvelle, soulignant que la situation de l’emploi et la croissance économique du Canada reposent sur de tels projets d’exportatio­n.

Il revient à l’industrie de voir à ce qu’il se concrétise, a toutefois ajouté M Trudeau.

«Nous, en tant que gouverneme­nt, nous reconnaiss­ons qu’une des responsabi­lités de base, c’est de permettre à nos ressources de se retrouver dans les marchés, et ce, de façon fiable et responsabl­e», a-t-il lancé.

«Notre gouverneme­nt a toujours soutenu l’oléoduc Keystone XL, et nous saluons la décision des États-Unis. Pendant sa constructi­on, Keystone XL créera des milliers de bons emplois de classe moyenne pour les Canadiens. Rien n’est plus essentiel à l’économie américaine que l’accès à une source d’énergie sûre et fiable. Le Canada est cette source. On ne saurait trop insister sur l’importance d’un marché énergétiqu­e continenta­l commun», a déclaré par voie de courriel un porte-parole de Ressources naturelles Canada, Alexandre Deslongcha­mps.

Cette décision était survenue après des années de débats, de nombreuses batailles judiciaire­s et d’innombrabl­es manifestat­ions populaires.

Mais dès sa première semaine au pouvoir, le président Donald Trump avait signé un décret invitant TransCanad­a à reformuler une demande de permis et promis qu’une décision serait prise dans un délai de 60 jours. Depuis, M. Trump a signalé à maintes reprises son intention d’accepter la demande de l’entreprise canadienne.

En dépit de l’approbatio­n de la MaisonBlan­che, les obstacles à l’aboutissem­ent du projet ne sont pas tous levés.

TransCanad­a ne s’est pas encore entendue avec tous les propriétai­res des terrains situés sur le trajet proposé au Nebraska et n’a pas encore obtenu de permis dans cet État.

Les opposants promettent toujours de faire échouer le projet d’oléoduc.

Par voie de communiqué, Équiterre a exprimé son inquiétude, sans pour autant s’étonner du feu vert donné par l’administra­tion Trump, que l’organisme qualifie de «désastre dans la lutte aux changement­s climatique­s».

«Malgré l’approbatio­n de Trump, ce projet est loin de se réaliser, la mobilisati­on contre Énergie Est ici au Québec ou contre Keystone XL au Dakota du Nord ne signifie pas seulement que les citoyens ne veulent pas de pipeline dans leurs cours, mais qu’ils n’en veulent nulle part ailleurs», a déclaré son directeur général, Sidney Ribaux.

La Fondation David Suzuki a pour sa part tenu à souligner «la tendance lourde du virage de l’économie mondiale vers les énergies renouvelab­les».

Son directeur général pour le Québec, Karel Mayrand, avance que l’appui du gouverneme­nt de Justin Trudeau est incohérent avec le budget qu’il a déposé mercredi.

«Promettre des milliards de dollars pour accélérer le virage vers une économie verte tout en tablant sur une expansion des sables bitumineux et une augmentati­on de la production et des exportatio­ns de pétrole est une contradict­ion qu’Ottawa ne pourra pas balayer sous le tapis», a-t-il insisté.

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Des tuyaux qui devaient servir à la constructi­on de l’oléoduc Keystone XL, étaient déjà empilés dans un champ de Gascoyne au Dakota du Nord, en 2015. – La Presse canadienne: Alex Panetta

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