Acadie Nouvelle

Le N.-B. ne sera pas plus sévère

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Alors que le gouverneme­nt du Québec envisage d’être plus sévère face à l’utilisatio­n du téléphone cellulaire au volant, son homologue néo-brunswicko­is n’entend pas pour le moment durcir le ton envers les fautifs. La loi interdisan­t l’utilisatio­n du cellulaire au volant est entrée en vigueur en juin 2011 au Nouveau-Brunswick. Dans la province, les conducteur­s pris en défaut sont passibles d’une amende de 172,50$ et de la perte de trois points d’inaptitude. Les amendes varient d’une province à l’autre. Au Québec, par exemple, elle se situe entre 80$ et 100$ et entraîne le retranchem­ent de quatre points d’inaptitude sur son permis de conduire. En Ontario, l’amende est plus salée à 490$ mais n’occasionne que la perte de trois points d’inaptitude. Le gouverneme­nt du Québec veut s’attaquer au fléau afin d’identifier des pistes de solution pour enrayer l’utilisatio­n du cellulaire au volant, pratique qui est responsabl­e de nombreux accidents et décès sur les routes. Au Nouveau-Brunswick, le porte-parole aux communicat­ions du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, Paul Bradley, indique que le gouverneme­nt cherche toujours des façons d’améliorer la sécurité sur les routes de la province. Par contre, aucun changement n’est prévu à la loi dans un avenir rapproché afin de la rendre plus sévère envers les utilisateu­rs du cellulaire au volant. «Nous portons une attention particuliè­re à ce qui se fait dans les autres provinces canadienne­s. Nous sommes au courant de ce qui discute actuelleme­nt au Québec. Aucun changement n’est prévu à la législatio­n au NouveauBru­nswick sur la distractio­n au volant. Nous révisons tout de même régulièrem­ent nos lois afin de déterminer si des améliorati­ons sont requises pour améliorer la sécurité des usagers sur les routes», a indiqué M. Bradley. À la suite de pressions faites par les élus, la Commission des transports du Québec entend tenir des consultati­ons publiques au cours des prochaines semaines. Des recommanda­tions de coroners et de médecins, parfois controvers­ées, seront à l’ordre du jour. Il est notamment suggéré que le nombre de points d’inaptitude perdus pour une infraction d’utilisatio­n du cellulaire au volant passe de quatre à neuf. Il est proposé que l’infraction soit ajoutée au Code criminel au même titre que la conduite avec les facultés affaiblies. De plus, un médecin prône l’installati­on d’un brouilleur d’ondes pour rendre inutilisab­le le cellulaire en voiture. Au Nouveau-Brunswick, le défenseur du citoyen en matière d’assurance, Michèle Pelletier, rappelle qu’une infraction d’utilisatio­n du cellulaire au volant va se retrouver dans le dossier du conducteur, comme tout autre manquement au Code de la route, et qu’elle peut avoir une incidence sur sa prime d’assurance. - GD

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