Acadie Nouvelle

Un long combat juridique entre deux frères tire à sa fin

- Jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com

Le litige qui oppose deux frères de Petit-Cap, près de Cap-Pelé, tire à sa fin.

Le combat juridique de Léo LeBlanc et Yvon LeBlanc entourant la boucanière fondée par leur père dure depuis de nombreuses années.

«Je suis soulagé. C’est une pression que j’ai de moins sur les épaules», a affirmé Léo LeBlanc à propos de la fin du procès.

Léo et Yvon LeBlanc sont deux des quatre fils d’Émile C. LeBlanc de Petit-Cap, une région reconnue pour ses nombreuses usines de transforma­tion du poisson. Quand le patriarche a pris sa retraite vers 1980, ses quatre garçons ont assumé la gestion de l’entreprise Émile C. LeBlanc & fils.

Dans les années suivantes, un des frères est décédé. Un autre a vendu ses actions. Léo et Yvon se sont donc retrouvés à la tête de la corporatio­n.

En août 2011, la situation s’est dégradée et l’usine a cessé ses opérations. Elle comptait alors une vingtaine d’employés.

Trois ans plus tard, Léo a intenté une action civile contre son frère, et le dossier s’est retrouvé devant la Cour du Banc de la Reine.

En 2016, le tribunal a émis une ordonnance donnant à Grant Thornton la responsabi­lité de la liquidatio­n des actifs d’Émile LeBlanc & fils. En décembre, la firme a lancé un appel d’offres.

Selon un document du liquidateu­r, les actifs comprennen­t un des bâtiments principaux de l’usine et le terrain situés au 41 chemin du Quai à Petit-Cap, ainsi qu’une poignée d’autres bâtiments et de nombreuses parcelles de terre à Petit-Cap et à Saint-André LeBlanc.

Le tout fait 35,3 hectares, dont une parcelle boisée et d’autres donnant sur la mer. La boucanière a été rasée dans un incendie après sa fermeture.

Huit soumission­s ont été reçues avant la date d’échéance du 30 janvier. L’offre la plus élevée provenait de Léo LeBlanc.

«Depuis le 24 février 2017, Léo LeBlanc est le nouveau propriétai­re des actifs qui, autrefois, étaient la propriété de l’entreprise», a mentionné à l’Acadie Nouvelle un intervenan­t bien au fait du dossier.

Léo LeBlanc n’a pas encore décidé ce qu’il fera de l’ancienne usine. L’homme âgé de 61 ans considère notamment la possibilit­é d’une réouvertur­e. Cela impliquera­it la constructi­on d’une nouvelle boucanière.

Il ajoute que des membres de la communauté l’ont téléphoné au cours des derniers jours, lui disant qu’ils souhaitent travailler dans son usine si elle rouvre.

Selon Léo LeBlanc, le processus a créé des tensions entre son frère et lui.

«La relation entre mon frère et moi n’est plus comme elle était. Ça allait bien, et à un moment donné ç’a commencé à aller mal.»

La semaine dernière, un procès a eu lieu afin de déterminer la distributi­on de l’argent provenant de la vente des actifs d’Émile C. LeBlanc & fils. À l’issue du procès, vendredi, le juge a fait savoir qu’il rendra sa décision «rapidement». Un jugement est attendu d’ici mi-avril.

Le 24 janvier, l’homme âgé de 47 ans a été retrouvé inanimé et saignant abondammen­t dans sa voiture accidentée à proximité de la promenade Elmwood.

Victime d’une attaque à coups de couteau, il est mort à l’hôpital des suites de ses blessures.

Arrêté le 25 janvier, Kimberly Cormier a d’abord été accusée de meurtre non prémédité, puis mise en détention.

Jesse Perry-Belliveau a également accusée de meurtre non prémédité. L’homme âgé de 25 ans avait fait l’objet d’un mandat d’arrestatio­n pancanadie­n, avant d’être interpellé à Memramcook le 27 janvier.

Kimberly Cormier a comparu vendredi en Cour provincial­e à Moncton.

Une nouvelle accusation a été déposée: la femme âgée de 45 ans n’est plus soupçonnée de meurtre.

Elle est désormais accusée d’avoir aidé Jesse Perry-Belliveau à s’échapper «sachant de M. Perry-Belliveau avait commis un meurtre».

D’après le Code criminel, cet acte est passible d’emprisonne­ment à vie.

L’accusée sera de retour en cour le 12 avril.

Elle a déposé une demande de libération conditionn­elle auprès de la Cour du Banc de la Reine et attend une réponse.

«Si j’avais 40 ans, je t’aurais dit oui tout de suite! Une telle entreprise, si ça va bien, ça peut prendre 10 ans à sortir de l’argent de ça. Si ça va vraiment bien, ça peut prendre quatre à six ans. Mais même dans ce cas-là, je tomberais à 65 ans, ou 66...»

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada