Cavalières: Jacques Richard passe le flambeau
C’est une page d’histoire qui se tourne chez les Cavalières de l’école ClémentCormier avec le départ de Jacques Richard. L’entraîneur a mené l’institution de Bouctouche à six participations de suite au championnat provincial de hockey féminin scolaire AAA, décrochant la bannière en 2016. C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que le pilote confie son équipe à son adjoint Daniel Richard et à sa fille Nadine.
Malgré tout, Jacques Richard a un petit pincement au coeur en accrochant sa cravate au clou de la retraite.
«Il était temps. Je me sens prêt et je suis confortable avec ma décision», affirme-til.
«Mon emploi me le permet moins aussi. Je voyage beaucoup plus et j’ai davantage de difficultés à rencontrer mes engagements envers l’équipe. J’ai toujours dit que lorsque je ne pourrais plus me donner à 100%, je quitterais. Je pense que Daniel est prêt à prendre la relève.»
L’entraîneur a vécu toutes sortes d’émotions au cours des dernières semaines.
«J’ai vécu une belle expérience. Je ne regrette pas du tout les sept années que j’ai mises là-dedans. Je quitte un beau programme de hockey féminin», assure-t-il.
Mais toute bonne chose à une fin et c’est avec la tête haute qu’il quitte son équipe.
«C’était émotif de voir les filles de 12e année qui venaient de jouer leur dernière partie. Moi, j’avais une petite boule dans la gorge parce que ces filles-là étaient quasiment mes enfants. Dans plusieurs cas, ça fait quatre ans que je les entraîne», raconte-t-il avec une voix qui perdait graduellement de l’assurance.
Cette équipe-là, il l’a visiblement dans le coeur.
«Il y a des filles qui me disaient de rester encore deux ans jusqu’à leur 12e année, mais si je fais ça chaque fois, ça n’arrêtera jamais. J’ai décidé que cette saison était ma dernière et que je vais passer le flambeau à quelqu’un d’autre.»
C’est avec la tête pleine de beaux souvenirs qu’il passera le flambeau.
«Je disais aux filles qu’elles vivaient les meilleurs moments de leur vie. Après l’école secondaire, la vie ne devient pas plus facile. Je rencontre des filles qui ont gradué depuis deux ou trois ans, et elles me disent exactement ça», souligne-t-il.
«J’ai été chanceux d’avoir des bonnes athlètes. Seulement cette saison, on a perdu six filles de haut calibre (dont la capitaine Janica Boucher) et on a quand même réussi à se rendre au provincial. Si tu m’avais dit au début de l’année que les Cavalières allaient terminer au deuxième rang de la ligue et qu’on allait être à un petit but de la finale provinciale, je ne t’aurais pas cru. Mais les filles ont travaillé fort toute la saison et on a vu le résultat.»
Pour Jacques Richard, la consécration est finalement arrivée en 2016. Ses Cavalières ont signé une victoire de 3 à 1 contre les Black Kats de l’école Fredericton High en finale pour mettre la main sur le championnat du Nouveau-Brunswick. C’était le tout premier titre pour l’école Clément-Cormier en 12 ans d’histoire.
«C’est quelque chose que jamais personne ne pourra nous enlever. Je m’en souviendrai pour le reste de mes jours et les filles aussi», avoue l’entraîneur.