Un soupir de soulagement
Avec cinq clubs canadiens qui cognent à la porte des séries éliminatoires, les grands décideurs de la Ligue nationale de hockey et de nos réseaux spécialisés de télédiffusion sportive doivent se frotter les mains d’aise… et pousser un très long et généreux soupir de soulagement. La situation pour le moins catastrophique de 2016, alors que ni le Canadien de Montréal, ni les Sénateurs d’Ottawa, ni les Maple Leafs de Toronto, ni les Jets de Winnipeg, ni les Oilers d’Edmonton, ni les Flames de Calgary et ni les Canucks de Vancouver ont participé à la grande danse vers la coupe Stanley, ne se répétera pas ce printemps. Ce sera assurément bon pour notre sport national, qui va se relever avec brio de cette affront alors que Montréal, Toronto, Edmonton, Calgary et Ottawa poursuivront leur route après le 8 avril. Seulement avec Toronto et Edmonton, qui ont été exclus des séries pendant tant d’années, c’est suffisant pour nous intéresser de nouveau à cette guerre des tranchées qui s’annonce des plus intéressantes. Nous rêvons tous d’un affrontement Maple Leafs-Canadien ou Oilers-Flames. Ce sera encore mieux pour nos chaînes spécialisées - notamment pour TVA Sports et ses insupportables commentateurs et analystes, qui présentera encore cette année tous les matchs des séries - qui obtiendront des cotes d’écoute plus que décentes pour les premières rondes éliminatoires. Elles n’auront pas à revivre le fiasco financier de l’an dernier, alors que presque plus personne osait s’asseoir devant son téléviseur pendant que le printemps nous égayait de ses premières belles soirées chaudes. Reste à savoir si un de ces cinq clubs canadiens réussira à inscrire son nom sur le saladier de lord Stanley, une première depuis 1993. Personnellement, je ne gagerais pas ma chemise là-dessus.