Marijuana pour Trauma voit le jour à Moncton
Un centre Marijuana pour Trauma ouvre ses portes à Moncton. L’établissement rassemble plusieurs types de spécialistes sous un même toit pour prodiguer des traitements aux cannabinoïdes à des patients aux prises avec des problèmes de santé chronique.
L’entreprise néo-brunswickoise espère prendre en charge 12 000 clients d’ici la prochaine année.
La première succursale de Marijuana pour Trauma est sortie de terre à Oromocto, en 2014. L’entreprise fondée par des militaires aujourd’hui compte 14 centres dans 8 provinces, d’un océan à l’autre.
De plus en plus populaire, les bénéfices médicaux de la marijuana pour le traitement des troubles de stress post traumatique sont maintenant évidents pour la communauté scientifique, explique le docteur François Hallé, vice-président des affaires médicales de l’entreprise.
«Nous avons beaucoup de médecins qui nous demandent d’initier la thérapie cannabinoïde avec leurs patients. Ils ne se Le Nouveau-Brunswick veut être à l’avant-plan de l’offre de marijuana. Le gouvernement libéral, dirigé par Brian Gallant, voit dans la marijuana une source potentielle importante de revenus et d’emplois dans une province qui en a grand besoin. Le gouvernement accorde des mesures financières incitatives aux producteurs, a élaboré un programme de collèges communautaires pour les techniciens en production de marijuana et a annoncé le 24 mars que le cannabis serait un élément central de la stratégie économique. Un porte-parole de Tidal Health Solutions, Kent Hovey-Smith, a dit croire que le gouvernement du Nouveau-Brunswick était «peut-être le gouvernement provincial qui soutenait le plus le secteur du cannabis au pays». Tidal Health construit une installation de production de marijuana à St. Stephen, près de la frontière avec les ÉtatsUnis, sentent pas tous à l’aise de le faire euxmêmes, et c’est là que notre expertise entre en jeu.»
DÉBOULONNER LES MYTHES
Le traitement au cannabinoïde, poursuit-il, diffère de l’administration de médications conventionnelle. Il y a également beaucoup de travail à faire pour déboulonner les mythes auprès de la population quant aux nuances de l’utilisation médicale et récréative de la marijuana. Le stigma est bien ancré.
Pourtant, parmi tous les cannabinoïdes contenus dans la plante, il n’y a que le THC qui a un effet euphorisant sur le consommateur. La molécule n’est pas nécessaire pour le traitement de la condition spécifique du patient.
«En isolant le cannabinoïde voulu sous forme de capsule, ça lui permet d’agir de manière constante de quatre à six heures au lieu d’avoir un effet euphorique pendant 90 minutes en le fumant. Sans THC, il n’y a pas d’effet euphorisant. L’utilisateur peut conduire et tout faire normalement, sans effet négatif.»
François Hallé souligne que le centre d’aide médicale ne fournira pas de marijuana médicinale.
Il s’agit strictement d’un point de service offrant toute une gamme de programmes médicaux, avec une approche holistique. où l’entreprise espère créer environ 40 emplois. M. Hovey-Smith a affirmé que son entreprise avait choisi ce lieu en grande partie en raison du soutien du gouvernement provincial. Tidal Health Solutions devient la troisième entreprise de production de marijuana à élire domicile au Nouveau-Brunswick, après Organigram à Moncton et Zenabis à Atholville. M. Gallant a dit croire que le secteur canadien de la marijuana devrait être immense, affirmant que le Nouveau-Brunswick veut s’assurer d’être à l’avant-plan, en agissant de manière «intelligente et appropriée». Il y a environ 70 000 utilisateurs de marijuana thérapeutique à travers le pays et le gouvernement fédéral doit déposer ce mois-ci son projet de loi visant à légaliser la marijuana à des fins récréatives. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a accordé un prêt de 4 millions $ à Zenabis, et pourrait offrir jusqu’à 1 million $ en subventions salariales à Organigram. M. Hovey-Smith a indiqué que Tida Health était en discussions pour obtenir une aide similaire. - La Presse canadienne