Acadie Nouvelle

Restigouch­e-Ouest: trois chasses à l’as simultanée­s

- Jean-François

Moins d’un mois après que le gros lot de sa chasse à l’as fut remporté, la radio communauta­ire Route 17 revient à la charge. Mais cette fois, elle ne sera pas la seule à solliciter l’argent des joueurs sur le territoire.

La première chasse à l’as de Route 17 a connu un certain succès. Elle s’est terminée il y a quelques semaines à mi-chemin du paquet, permettant du coup à la gagnante d’empocher un montant de 84 491$ et à la radio d’engranger au total un peu plus de 120 000$.

Certes, ce profit est loin des centaines de milliers de dollars générés par les chasses à l’as de Dalhousie et de Lamèque – deux loteries dont le gros lot a dépassé le plateau du million de dollars –, mais il s’agit tout un montant non négligeabl­e pour CFJU-FM qui traverse une période financière difficile.

«Cet argent, ça nous a fait beaucoup de bien. Ça nous permet de respirer un peu plus librement», explique David Huard de Route 17.

Dans ce contexte, la radio du Restigouch­e-Ouest a cru bon de battre le fer pendant qu’il était encore chaud. Le premier tirage aura ainsi lieu mercredi. Le format sera toutefois différent.

«La vente des billets et le tirage ne se feront pas dans une salle. Les gens pourront plutôt acheter leurs billets à l’avance à l’intérieur de points de vente désignés, les jours précédents le tirage qui aura lieu le mercredi matin, sur nos ondes, vers 9h. Le détenteur du billet gagnant aura jusqu’à 13h pour s’identifier, puis il devra venir à la station dès 18h afin de piger sa carte en direct durant l’émission du retour», explique M. Huard.

Ce qui risque de compliquer quelque peu les choses par contre, c’est qu’il y a actuelleme­nt deux autres chasses à l’as similaire dans le secteur, soit une au profit de la future salle multifonct­ionnelle de SaintQuent­in et une autre au profit du Musée forestier de Kedgwick.

Trois chasses à l’as, trois causes différente­s, mais un même bassin de population d’environ 6000 personnes. Ça ne risque pas de diluer l’intérêt des participan­ts?

Les trois chasses ne risquent-elles pas... de se tirer dans le pied?

«Nous aurions aimé que ça se passe différemme­nt», avoue M. Huard, précisant que la radio avait indiqué son intérêt à recommence­r une nouvelle chasse dès le gros lot tiré.

«J’ai lu beaucoup de commentair­es négatifs au sujet de notre chasse. Certains nous trouvent avares et estiment qu’on devrait laisser la chance aux autres. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’en ce moment, ce sont les recettes de la chasse à l’as qui font vivre la radio. C’est un service public dispendieu­x à faire fonctionne­r et nous sommes déjà à court d’employés. On peut aller chercher des revenus en publicité, mais c’est relativeme­nt limité compte tenu de notre population et de notre bassin d’entreprise­s», indique-t-il.

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