Acadie Nouvelle

Le monde applaudit les frappes américaine­s en Syrie

- La Presse canadienne

La communauté internatio­nale s’est rangée vendredi derrière les États-Unis, après qu’ils eurent lancé environ 60 missiles sur la Syrie en représaill­es à l’emploi d’armes chimiques contre des civils de ce pays.

La Russie a toutefois estimé que les frappes américaine­s représente­nt une «agression».

Des responsabl­es américains ont fait savoir vendredi que le Pentagone tente de déterminer si la Russie a joué un rôle dans cette attaque chimique, une révélation qui pourrait frapper de plein fouet les relations entre les deux superpuiss­ances.

Un drone appartenan­t à la Syrie ou à la Russie a été aperçu dans le ciel du site de l’attaque, après les faits, plus tôt cette semaine. Le drone est revenu plus tard, au moment où les victimes se rendaient à un hôpital voisin pour être soignées. L’hôpital a été bombardé peu après, possibleme­nt dans l’espoir de faire disparaîtr­e les preuves de l’attaque chimique.

Quelque 60 missiles Tomahawk ont été tirés à partir depuis de navires de guerre en Méditerran­ée en direction de la base aérienne de Shayrat, au sud-est de Homs, d’où avaient décollé les avions qui ont mené l’attaque chimique. Moscou prétend que moins de la moitié des missiles ont touché la cible, que les deux pistes de la base sont intactes, et que seulement six avions de chasse ont été détruits.

Les États-Unis affirment plutôt que la base et ses infrastruc­tures ont été lourdement endommagée­s quand 58 des 59 missiles ont frappé leur objectif; le dernier aurait mal fonctionné. Les frappes ciblaient les pistes de l’aéroport, des hangars, la tour de contrôle et des dépôts de munitions, selon Washington. La zone de ravitaille­ment en carburant aurait été complèteme­nt détruite.

Neuf personnes auraient été tuées et plusieurs autres blessées, selon l’armée syrienne. L’Observatoi­re syrien des droits de la personne, à Londres, évoque un bilan de sept morts, dont un général et trois soldats.

Vendredi, la Russie a qualifié les frappes d’agression contre un État souverain qui viole les lois internatio­nales. Moscou a ensuite annoncé qu’elle aidera la Syrie à renforcer ses défenses antiaérien­nes.

L’Arabie saoudite et la Turquie, qui appuient l’opposition syrienne, ont applaudi la frappe américaine. Riyad a estimé qu’il s’agissait d’une «décision courageuse» de la part de M. Trump. Le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Japon, l’Australie, le Danemark et Israël se sont également rangés derrière les États-Unis.

Washington avait informé la Russie, l’OTAN et ses alliés dans la région avant de lancer ses missiles.

Le Conseil de sécurité des Nations unies était réuni, vendredi après-midi, pour discuter de la crise en Syrie.

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