CHASSE AUX PHOQUES: L’INQUIÉTUDE RÈGNE
Des scientifiques du ministère des Pêches et des Océans (MPO) ont trouvé que le phoque gris est l’un des facteurs majeurs qui préviennent le rétablissement de certaines espèces de poissons de fond, dont la morue du sud du golfe du Saint-Laurent. La question a été chaudement discutée lors de la réunion du comité consultatif sur le poisson de fond à Moncton, les 22 et 23 mars. Après la réunion, 17 organismes du poisson de fond et du phoque du Nouveau-Brunswick, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard ont publié un communiqué de presse dans lequel ils dénoncent l’inaction du gouvernement fédéral. «Malgré toutes les évidences empiriques et scientifiques, le MPO ne fait rien. Le gouvernement priorise l’abondance des phoques au détriment du retour du poisson de fond et à son potentiel économique certain pour les régions côtières», affirme dans le communiqué David Decker, secrétaire-trésorier de Fish Food and Allied Workers. «Il est grand temps que le gouvernement assume les responsabilités qu’engendrent ses décisions. L’une des solutions a été clairement identifiée et il n’agit toujours pas. Grâce à une gestion adéquate, les communautés côtières pourraient profiter à la fois de la ressource du phoque et de celle du poisson de fond. Il faut agir maintenant», ajoute Ghislain Cyr, vice-président du Regroupement des pétoncliers et palangriers uniques Madelinots. La population du phoque gris est passée d’environ 10 000, dans les années 1960, à près de 425 000, selon les données les plus récentes du MPO. - JMD