Syrie: la priorité des États-Unis est de vaincre Daech
L’attaque chimique en Syrie ayant entraîné des frappes américaines en représailles n’a pas modifié le fait que le départ du président syrien Bachar el-Assad n’est pas la priorité des États-Unis, ont indiqué des responsables de l’administration Trump.
À la suite de l’attaque chimique attribuée au gouvernement syrien, mardi, le président Donald Trump a affirmé que son attitude à l’égard de Bachar el-Assad avait «changé grandement» et le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a même déclaré que des mesures étaient entreprises pour organiser une coalition afin de le chasser du pouvoir.
Mais dans une entrevue à la télévision diffusée dimanche, M. Tillerson a affirmé que les priorités n’avaient «pas vraiment changé».
Vaincre Daech (le groupe armé État islamique) demeure l’objectif numéro un, a dit M. Tillerson. Une fois cette menace «réduite ou éliminée», il sera possible de «tourner l’attention directement» vers la stabilisation de la situation en Syrie, a dit croire le secrétaire d’État américain à l’émission Face the Nation de CBS.
M. Tillerson a soutenu que le souhait était d’orchestrer un dénouement politique dans lequel «la population syrienne, en fait, déterminera le sort et la légitimité de Bachar el-Assad».
Il a dit croire à un processus de discussions politiques entre le gouvernement Assad et divers groupes rebelles.
L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a affirmé pour sa part que chasser Bachar el-Assad n’était «pas la seule priorité», et que contrer l’influence de l’Iran en Syrie en était une autre.
Tout de même, Mme Haley a déclaré que les États-Unis n’entrevoyaient pas un avenir de paix en Syrie avec Bachar el-Assad au pouvoir.
«Nous croyons qu’un changement de régime surviendra car toutes les parties verront que Bachar el-Assad n’est pas le dirigeant qui doit être en place en Syrie», a affirmé l’ambassadrice à l’ONU à l’émission «State of the Union» de CNN.