Mike Pence invite la Corée du Nord à ne pas tester la patience de Donald Trump
Le ton monte sur la péninsule coréenne, où le vice-président américain Mike Pence a profité lundi d'une visite à la zone démilitarisée qui sépare la Corée du Sud de la Corée du Nord pour prévenir Pyongyang que «l'époque de la patience stratégique est terminée». Associated Press
M. Pence s'est rendu à la zone démilitarisée au début de sa tournée de dix jours en Asie.
Deux soldats nord-coréens ont épié de près la visite du dirigeant américain, l'un d'entre eux prenant de multiples photos du visiteur.
M. Pence a déclaré aux journalistes que le président Donald Trump espère que la Chine profitera de son «influence extraordinaire» pour inciter la Corée du Nord à renoncer à son programme d'armements, au lendemain d'un tir de missile infructueux par le Nord.
Le vice-président américain a aussi témoigné de son impatience envers le peu d'empressement de Pyongyang à se débarrasser de ses armes nucléaires ou de ses missiles balistiques.
M. Pence a rappelé que les États-Unis ont fait preuve de beaucoup de patience depuis qu'ils ont confronté le programme nord-coréen d'armes nucléaires pour la première fois, il y a 25 ans.
«Mais l'époque de la patience stratégique est terminée, a-t-il déclaré. Le président Trump a clairement exprimé que la patience des États-Unis et de nos alliés dans la région est épuisée et nous voulons du changement. Nous voulons que la Corée du Nord abandonne son développement insouciant d'armes nucléaires. Son utilisation et ses tests de missiles balistiques sont aussi inacceptables.»
M. Pence a plus tard déclaré, dans un communiqué conjoint avec le président sud-coréen intérimaire Hwang Kyo-ahn, que «toutes les options sont sur la table» pour répondre à la menace. Il a prévenu que toute utilisation d'une arme nucléaire par le Nord provoquera une «réponse écrasante et efficace», avant d'ajouter que l'appui des États-Unis à la Corée du Sud est «blindé et immuable».
Évoquant les récentes interventions militaires américaines en Afghanistan et en Syrie, M. Pence a lancé que la «Corée du Nord aurait intérêt» à ne pas tester la détermination du président Trump.
Pour sa part, la Chine a demandé une reprise des négociations concernant l'armement nucléaire nord-coréen.