Acadie Nouvelle

Des scientifiq­ues dénoncent les «attaques» contre la science

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Des milliers de scientifiq­ues se sont rassemblés sur la Colline parlementa­ire et dans au moins 17 municipali­tés canadienne­s, samedi, pour rallier leur voix à leurs homologues américains en dénonçant ce qu’ils considèren­t comme des attaques contre la science. La Presse canadienne

La Marche pour les sciences, qui coïncide avec le Jour de la Terre, s’est tenue dans plus de 500 villes de partout dans le monde.

Sur la colline parlementa­ire, à Ottawa, des centaines de personnes étaient au rendezvous. La défenseure de la science Katie Gibbs a dit avoir senti qu’elle retournait une faveur.

Il y a près de cinq ans, elle s’était retrouvée au même endroit, à Ottawa, pour des raisons similaires. En juillet 2012, Mme Gibbs avait aidé à organiser le rassemblem­ent «Death ef Evidence» pour protester contre les coupes qui ont touché les programmes scientifiq­ues sous l’ancien gouverneme­nt de Stephen Harper.

Cette démarche a ouvert la voie à la mise sur place de l’organisati­on dont elle est aujourd’hui à la tête, Evidence for Democracy.

Quand les scientifiq­ues canadiens se sont sentis menacés, ils ont reçu un grand soutien de leurs homologues américains, a affirmé Mme Gibbs.

«Nous avons travaillé de très près avec le regroupeme­nt américain «Union of Concerned Scientists in the U. S.», par exemple. Ils ont été vraiment solidaires envers nous. Alors maintenant, c’est à notre tour de leur rendre la faveur», a-t-elle exposé.

La Marche pour les sciences, qui a été lancée à Washington, s’est attiré l’appui de dizaines d’associatio­ns scientifiq­ues.

Les manifestat­ions ont mis sous les projecteur­s les scientifiq­ues, qui se tiennent généraleme­nt des mouvements militants puisque leur travail repose sur les données objectives.

Les organisate­urs parlent des marches comme d’un événement politique, mais non partisan. Il vise à faire la promotion des sciences, qui selon les militants, sont attaquées de toutes parts, notamment par le président américain Donald Trump qui a décidé de couper de 20% le financemen­t aux Instituts américains de la santé.

La manifestat­ion a attiré 3000 personnes à Toronto.

«On peut déjà constater qu’à un certain point, il y a une perte de confiance envers la science et l’observatio­n objective et empririque», a souligné l’un des organisate­urs, Evan Savage, en énumérant les climato-sceptiques, le mouvement contre la vaccinatio­n et les gens qui continuent de croire que la terre est plate.

À Montréal, selon la page Facebook de l’événement, les manifestan­ts sont partis du parc Émilie-Gamelin, dans le Quartier latin, pour se rendre à la place du Canada, au centre-ville.

À Halifax, les manifestan­ts se sont rassemblés près de l’hôtel de ville, brandissan­t des pancartes avec des slogans tels que: «Défiance pour la science» («Defiance for Science») et «Sans la science, c’est juste de la fiction» («Without Science, It’s Just Fiction»).

Richard Zurawski, un météorolog­ue devenu conseiller municipal, croit qu’il est impératif que les politicien­s s’attaquent à la pseudoscie­nce qui s’infiltre à tous les niveaux de gouverneme­nts.

«Partout, on place les changement­s climatique­s contre l’économie, ce qui ne fait aucun sens. L’environnem­ent est beaucoup trop important», a-t-il tranché.

À Toronto, les marcheurs se sont réunis à l’hôtel de ville et ont bifurqué vers l’assemblée législativ­e de la province.

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 ??  ?? La Marche pour les sciences, qui a été lancée à Washington, s’est attiré l’appui de dizaines d’associatio­ns scientifiq­ues. - Associated Press: Sait Serkan Gurbuz
La Marche pour les sciences, qui a été lancée à Washington, s’est attiré l’appui de dizaines d’associatio­ns scientifiq­ues. - Associated Press: Sait Serkan Gurbuz

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