Acadie Nouvelle

Jeunesse: Bathurst veut suivre l’exemple d’Edmundston

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La Ville de Bathurst se rapproche un peu plus vers la création d’un secrétaria­t de la jeunesse, notamment pour freiner l’exode des 18 à 35 ans et attirer cette tranche de population dans la région. Béatrice Seymour

Le comité, qui pilote le dossier, vient de dévoiler ses grandes orientatio­ns et établir les jalons en vue d’un secrétaria­t de la jeunesse, après de nombreuses recherches.

«Nous avons regardé dans la province et ailleurs au pays ce qui se fait. Au Québec, ce secrétaria­t couvre les domaines de la santé, de l’éducation, de la citoyennet­é, de l’emploi et de l’entreprene­uriat. En Alberta, leur plate-forme était plus axée sur la politique pour resserrer les liens entre la jeunesse et les élus. Plus près de chez nous, Edmundston voulait impliquer les jeunes et rendre la municipali­té plus dynamique en créant son secrétaria­t», a expliqué Katherine Lanteigne, conseillèr­e municipale à la Ville de Bathurst.

Elle fait la comparaiso­n démographi­que entre Edmundston, qui a vu sa population augmenter de plus de 3% entre 2011 et 2016, et Bathurst, dont la sienne a chuté d’à peu près le même pourcentag­e.

C’est d’ailleurs le modèle de secrétaria­t pour les jeunes, interactif, de cette municipali­té qui a retenu l’attention du groupe de travail.

Plusieurs groupes ciblés ont été rencontrés pour déterminer les besoins. En regroupant les réponses, il a été déterminé que ce secrétaria­t serait un point de référence et de liaison pour les jeunes.

Aussi, ce bureau agirait à titre de défenseur de la jeunesse, de même qu’il pourrait mettre au point des stratégies pour attirer des jeunes profession­nels dans la région.

Les trois axes définis sont les communicat­ions, l’engagement et les services.

«Le marketing est important pour présenter la région comme étant attrayante pour vivre et travailler, notamment par des vidéos promotionn­elles», observe Ryan Wilbur, employé municipal dans le secteur des loisirs.

«Dans les services, il pourrait y avoir un programme pour les jeunes entreprene­urs, agir comme un ombudsman, organiser des ateliers sur différents sujets comme l’achat d’une première maison ou la manière d’investir. Il faut aussi s’assurer que les jeunes participen­t à l’organisati­on des activités dans la région, par exemple, les Journées Hospitalit­é», ajoute-t-il.

Les coûts annuels pour ce bureau ont été évalués à 72 000$, ce qui inclut le salaire d’un employé et les frais de roulement.

«Selon moi, ce n’est pas une dépense, mais un investisse­ment pour retenir et recruter des jeunes adultes et des jeunes profession­nels. Pour les employeurs, c’est difficile d’embaucher, pas à cause du salaire, mais de la région, comme nous ne savons pas comment nous vendre», soutient le maire de Bathurst, Paolo Fongemie.

La balle est maintenant dans le camp du conseil municipal, qui va se pencher sur la mise en place de cette initiative.

«On entend souvent les jeunes dire qu’il n’y a pas d’emplois dans la région alors que les employeurs disent qu’ils n’arrivent pas à trouver des jeunes pour travailler», glisse Mme Lanteigne.

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