Bangladesh: la sécurité des travailleurs critiquée par Human Rights Watch
Des dizaines d’entreprises mondiales font fi d’un programme qui devait rehausser la sécurité des ateliers de fabrication de vêtements du Bangladesh dans la foulée de l’effondrement catastrophique d’un édifice il y a quatre ans, a accusé lundi Human Rights
Seulement 29 des 72 entreprises interrogées ont accepté de révéler comment elles s’approvisionnent au Bangladesh, «et plusieurs marques n’ont absolument rien dévoilé», selon un rapport de l’organisation new-yorkaise de défense des droits de la personne.
L’industrie bangladaise du vêtement a investi plus d’un milliard de dollars américains pour rehausser la sécurité depuis le 24 avril 2013, quand l’effondrement du Rana Plaza, à Dacca, a fait plus de 1130 morts et 2500 blessés.
La catastrophe a mis en lumière les conditions de travail qui prévalent dans l’industrie du vêtement au Bangladesh, la deuxième en importance du monde avec quelque 4000 usines et environ quatre millions d’ouvriers. Ses exportations, principalement à destination des États-Unis et de l’Europe, totalisent 25 milliards $ US par année.
Seulement 17 compagnies respectent maintenant le niveau minimum de transparence, tandis que d’autres progressent dans la bonne direction, prévient le rapport de HRW, avant d’ajouter que «l’industrie a encore beaucoup de chemin à faire».
Dans la foulée de la catastrophe de 2013, les grandes entreprises mondiales du vêtement s’étaient associées à des agences des Nations unies et au gouvernement du Bangladesh en promettant d’améliorer les normes de sécurité. Des représentants de marques européennes et nordaméricaines ont visité des usines, suggérant des améliorations ou rompant leurs liens avec celles qui refusaient de changer.
Le gouvernement a aussi engagé 350 nouveaux inspecteurs et adopté des lois pour mieux protéger les ouvriers.