Les agriculteurs-cultivateurs du N.-B. réclament 500$ par vache reproductive
Les agriculteurs-cultivateurs de vacheveau du Nouveau-Brunswick demandent l’aide de Fredericton pour sauver leur industrie.
Une trentaine d’entre eux se sont rendus dans la capitale provinciale, jeudi, pour discuter avec le ministre de l’Agriculture.
Les conditions du marché sont si difficiles que les agriculteurs-cultivateurs n’arrivent pas à obtenir un prix suffisamment élevé pour leur bétail afin de garder la tête hors de l’eau, affirme Éric Gagné.
«L’industrie est en crise. Nous faisons des pertes sur nos ventes de veaux. Nous fonctionnons à perte», explique l’agriculteur de Saint-François et porte-parole du groupe.
«Je pense que tous les fermiers ici aujourd’hui ont un doute sur l’avenir de leur industrie. Travailler 80 heures ou 90 heures par semaine pour subvenir à nos besoins, ce n’est pas une vie. Nous avons tous deux ou trois emplois», déplore M. Gagné.
Le Nouveau-Brunswick compte environ 600 agriculteurs-cultivateurs de vache-veau, mais la relève est loin d’être assurée.
«Si nous ne recevons pas le soutien du gouvernement, il n’y en aura pas de relève. Les jeunes ne peuvent pas commencer à s’acheter et à défricher des terres parce que les profits ne sont pas là», mentionne le porte-parole des agriculteurs.
Le rôle des agriculteurs-cultivateurs est de veiller à l’accouplement des vaches pour approvisionner les éleveurs en veaux.
Afin d’assurer la survie de leur industrie, ils réclament de Fredericton une subvention annuelle de 500$ par vache reproductive.
«Nous demandons au gouvernement de nous soutenir. Nous demandons notre juste part du budget de l’agriculture», résume M. Gagné.
Son groupe demande au gouvernement de lui verser 200$ par vache reproductive immédiatement, puis un peu plus chaque année jusqu’à atteindre le taux annuel de 500$ en 2020.
Le ministre de l’Agriculture, Rick Doucet, affirme avoir entendu le cri du coeur des agriculteurs-cultivateurs, mais sans s’engager à répondre à toutes leurs doléances.
«Mon coeur est avec eux. Je comprends les défis auxquels ils font face», dit-il.
«Nous allons faire tout ce que nous pouvons à la hauteur de nos moyens.»
M. Doucet encourage notamment les agriculteurs-cultivateurs à s’adresser à la Commission des produits de ferme du Nouveau-Brunswick, qui s’occupe généralement de ce genre de litige.
Les agriculteurs-cultivateurs peuvent compter sur l’appui moral de l’opposition officielle.
«Nous avons une industrie en crise. Nous ne pouvons pas fermer les yeux. C’est urgent. Ça ne peut pas attendre au budget de l’année prochaine», prévient la députée Madeleine Dubé, du Parti progressiste-conservateur.