LES PROFITS REMONTENT
UNI JOUE QUAND MÊME DE PRUDENCE
UNI Coopération financière rapporte des résultats encourageants dans son premier rapport annuel post-métamorphose. Les profits sont à la hausse, mais l’institution reste prudente.
Le président et chef de la direction d’UNI, Robert Moreau, a présenté le rapport annuel 2016 d’UNI, vendredi avantmidi en conférence de presse à Moncton.
Il a annoncé que les trop-perçus ont atteint 15,1 millions $ l’année dernière, soit 3 millions de plus qu’en 2015. Il s’agit d’une bouffée d’air frais pour UNI, qui avait vu ses bénéfices fondre comme neige au soleil l’année précédente, passant de 31,8 à 12,1 millions $.
En entrevue avec l’Acadie Nouvelle, Robert Moreau – qui a succédé à Camille Thériault le 1er janvier dernier– affirme que ces données lui plaisent, compte tenu de la transformation majeure qui s’est opérée ces derniers mois (fusion des caisses, migration vers le cadre réglementaire fédéral, etc.)
«Je dois que vous avouer qu’avec tous les changements au niveau du regroupement (des caisses), tous les frais, tous les efforts occasionnés par ces changements, de pouvoir dégager des résultats financiers enviables, je suis très satisfait des résultats qu’on a dégagés.»
Dans le rapport annuel, UNI indique que la hausse de ses trop-perçus «s’explique en grande partie par une diminution des frais liés au regroupement collectif et une amélioration des revenus des secteurs Particuliers et Entreprises.»
Les profits générés grâce aux services aux particuliers et aux entreprises ont en effet gonflé, de 11,9 à 16,7 millions $ de 2015 à 2016. Le secteur des assurances aux personnes a cependant connu des ratées, voyant ses trop-perçus chuter de 10,2 à 7,5 millions $ au cours de la même période.
PAS DE RISTOURNES, DONS ET COMMANDITES À LA BAISSE
Les ristournes avaient pris une sérieuse débarque l’année dernière, passant de 1,8 million $ à 200 000$. Seules deux des 15 caisses membres de la Fédération des caisses populaires acadiennes (devenue UNI Coopération financière depuis) en avaient versé à leurs membres, selon un porte-parole d’UNI.
Elles sont complètement éliminées pour 2016. Contrairement à l’habitude, aucun membre ne recevra de ristournes à la fin mai ou au début juin.
Robert Moreau explique que cette décision a été prise par prudence. L’institution est passée du cadre réglementaire provincial au cadre fédéral il y a quelques mois à peine et ne veut pas se tirer dans le pied.
«Avec tous les changements qui sont en cours à l’heure actuelle, on veut se donner une chance de s’assurer qu’on est bien capitalisée comme organisation, pour justement faire une croissance, pour éventuellement en donner de ces ristournes-là. C’est vraiment un geste de sagesse comme organisation.»
Quant aux dons et commandites, ils ont eux aussi diminué de 2015 à 2016, de 2,5 à 2,3 millions $. Ils se chiffreront à 2,1 millions $ en 2017.
Robert Moreau se fait rassurant et affirme qu’UNI a l’intention de maintenir ces contributions au niveau moyen des cinq dernières années.
«Si on demeure une entité qui est profitable et que les communautés nous appuient, on va en donner de plus en plus. C’est vraiment ça l’équation. Il faut en premier, comme institution financière, faire de l’argent avant de le redistribuer. Avec les projections financières qu’on a, on va maintenir ce qu’on faisait dans le passé. C’est ce qu’on prévoit. Et puis si on peut le bonifier, c’est absolument ça la raison d’être de notre organisation.»