| SAMEDI 29 AVRIL 2017
forêts depuis plusieurs années n’a pas joué en sa faveur.
«Le gouvernement doit déterminer si le fait d’avoir donné plus d’accès aux terres publiques a pu déranger l’équilibre entre les forêts publiques et privées, interpelle Rick Doucett. Est-ce que ç’a pu affaiblir nos arguments pour une exemption? Je pense qu’on n’y a pas beaucoup pensé ces dix dernières années, les gouvernements ont pris ça à la légère sans réfléchir aux impacts que ça pourrait avoir.»
Il juge que les gouvernements successifs auraient dû soutenir davantage les petits propriétaires de lots boisés.
«Si vous faites attention au marché de boisés privés et vous assurez qu’ils ne soient pas affectés par l’approvisionnement dans les forêts publiques et les prix, vous avez un dossier solide pour une exemption. On aurait pu mieux faire pour rendre ça plus évident.»
Mercredi, le ministre responsable du commerce Roger Melanson a réfuté les allégations des producteurs américains. Il assure que la plan forestier n’a pas changé la donne. Selon lui, le fait que les autorités américaines aient imposé un taux de seulement 3% à JD Irving montre que bien la situation particulière de l’industrie forestière au Nouveau-Brunswick.
«Clairement quand le département de commerce américain a examiné le cas de JDI, ils ont vu que les pratiques au NouveauBrunswick ne sont pas des subventions de l’industrie. Ce ne sont pas des interventions financières qui bénéficient à l’industrie et créent un déséquilibre commercial», déclare le ministre qui continue de réclamer une exemption pour la province.
Une décision finale est attendue en décembre.
Roger Melanson reconnaît que le conglomérat a profité de ses immenses ressources pour plaider sa cause auprès de Washington. JD Irving a soumis 9000 pages de documents au gouvernement américain qui a enquêté sur son cas.
Malgré ce nouveau déséquilibre dans l’industrie néo-brunswickoise, les producteurs de bois d’oeuvre sont toujours solidaires, selon le propriétaire de la scierie Devon Lumber de Fredericton.
«Le 3 % accordé à Irving après l’examen prouve que notre industrie n’est pas subventionnée. Nous devrions tous être reconnaissants du travail et du leadership de Irving pour résoudre cette situation», a déclaré Harry Gill.
Son entreprise familiale emploie une quarantaine de personnes. Environ 90 % de ses produits sont exportés aux ÉtatsUnis. Avec la participation de Mathieu RoyComeau