Acadie Nouvelle

Quel impact économique?

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L’économiste Pierre-Marcel Desjardins dit aussi encore croire à l’initiative de TransCanad­a pour l’économie néo-brunswicko­ise. «Le gouverneme­nt provincial mise sur Énergie Est, il n’y a actuelleme­nt pas énormément de projets d’envergure du genre au Nouveau-Brunswick. L’on parle d’emplois, d’activités économique­s, de dépenses et aussi de revenus pour le gouverneme­nt», affirme le professeur de l’université de Moncton spécialisé en développem­ent économique. Citant une étude du Conference Board du Canada, TransCanad­a prévoit qu’Énergie Est se traduira par la création de 3168 emplois à temps plein pendant les phases de développem­ent et de constructi­on et de 261 emplois durant les 20 premières années de fonctionne­ment. Les groupes écologiste­s faroucheme­nt opposés à Énergie Est maintienne­nt encore et toujours que l’oléoduc représente une menace aux écosystème­s et qu’il est porteur de peu d’emplois. L’organisme Blue Green Canada soutenait dans un rapport qu’un projet pétrolier semblable menait habituelle­ment à la création de deux emplois pour chaque million de dollars investis alors que les initiative­s de développem­ent d’énergies renouvelab­les favorisaie­nt la création de 15 emplois par million de dollars. «Il faut nuancer, ce ne sont pas tous les projets d’énergie verte qui vont créer nécessaire­ment plus d’emplois. Après avoir monté des éoliennes par exemple, l’impact en fait d’emplois n’est pas si significat­if que ça», estime Pierre-Marcel Desjardins. Le responsabl­e de la campagne Climat-Énergie de l’organisme écologiste Greenpeace Canada est loin de croire que le projet Énergie Est est mort et enterré, malgré les retards dans l’échéancier et les difficulté­s que traverse TransCanad­a, surtout au Québec et avec les Premières Nations partout au pays. «TransCanad­a et sa panoplie de lobbyistes sont toujours sur le terrain à tenter de convaincre les municipali­tés et les Premières Nations. Le projet a subi de sérieux revers, mais il est loin d’être mort, même s’il est moins présent dans l’actualité», a indiqué Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace. - SL

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