Chirurgie bariatrique: Lucie LeBlanc a perdu 170 livres et adopté un nouveau mode de vie
De plus en plus de gens au Nouveau-Brunswick ont recours à la chirurgie bariatrique comme traitement contre l’obésité sévère. Il y a quelques années, Lucie LeBlanc, de Val-Comeau, dans la Municipalité régionale de Tracadie, a été opéré avec succès alors qu’elle avait atteint un poids d’environ 400 livres.
Entre avril 2016 et janvier 2017, 190 personnes ont reçu la chirurgie bariatrique dans un établissement du Réseau de santé Vitalité, indique Thomas Lizotte, un porte-parole. En 2015-2016, 270 personnes ont subi cette intervention qui, en résumé, consiste à réduire de 75% le volume de l’estomac, alors qu’ils étaient 237 en 2014-2015 et 143 en 2013-2014.
Pourquoi une hausse du nombre de patients? L’explication est plutôt simple.
«C’est probablement dû à l’embauche d’un autre chirurgien bariatrique», explique Thomas Lizotte.
Pour Lucie LeBlanc, la route a été longue et la marche à suivre n’a jamais été évidente. La femme âgée de 25 ans a lutté contre l’obésité toute sa vie. À l’adolescence, elle a tenté plusieurs régimes pour lutter contre l’obésité, mais les résultats n’ont jamais été à la hauteur des promesses.
«J’ai essayé Weight Watchers quand j’étais plus jeune. J’ai essayé le Slim Fast, qui consiste à remplacer deux repas par jour avec des shakes, et t’as juste vraiment faim pour le reste de la journée. J’ai essayé d’autres régimes aussi, mais quand tu ne te dis pas que c’est aujourd’hui que ça change, ça ne marche pas.»
En 2011, à l’âge de 19 ans, Lucie LeBlanc a pris un rendez-vous avec son médecin pour trouver une solution, mais à ce moment-là, il était hors de question pour elle de subir une intervention médicale.
«Je n’avais pas des problèmes de santé grave, mais quand même, ça s’en venait. Il m’a recommandé à une clinique pour la chirurgie bariatrique. À ce moment, je ne voulais pas en entendre parler. Ça ne m’intéressait pas.»
Quatre ans plus tard, elle est retournée voir le médecin. Des problèmes de dos l’empêchaient de bien faire son travail dans une pharmacie. Elle pesait alors près de 400 livres.
«C’était sérieux. Je n’avais plus de vie. Il a renvoyé une demande à la clinique bariatrique, et cette fois-ci, j’étais plus prête.»
Deux jours après la chirurgie, Lucie LeBlanc a entamé les changements nécessaires pour améliorer sa santé. Depuis novembre 2015, elle a perdu près de 170 livres.
«Je me suis dit que c’est aujourd’hui que ma nouvelle vie commence. Un mois plus tard, j’ai commencé à aller au gym et je n’ai plus arrêté depuis ce temps-là.»
PAS UNE SOLUTION MIRACLE
Lucie LeBlanc tient cependant à mettre les choses au clair. La chirurgie bariatrique est loin d’être une solution miracle. Pour atteindre des résultats à long terme, il faut adopter un mode de vie sain et rester fidèle à ses nouvelles habitudes, dit-elle.
Mme LeBlanc voit la chirurgie bariatrique comme un outil parmi tant d’autres. Cet outil ne sert à rien s’il n’est pas bien utilisé.
«Un commentaire que j’entends fréquemment c’est que j’ai pris la “solution facile”, mais je ne pense pas que c’est vraiment facile. Deux semaines avant l’opération, on nous place sur un régime liquide. On boit du bouillon quatre fois par jour. Pour une personne aux prises avec l’obésité morbide qui est habituée à manger d’une certaine façon, je ne suis pas convaincue que c’est facile et je ne pense pas qu’il y a beaucoup de gens qui sont prêts à le faire.»