Acadie Nouvelle

Ces inventeurs canadiens qui ont changé le monde

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La fermeture éclair. Le sac à ordures. Le rouleau à peinture. Certains objets font tellement partie de notre vie qu’on ne prend pas le temps de se demander ce que l’on ferait sans eux: comment on attacherai­t notre manteau, sortirait les poubelles ou couvrirait un mur de peinture.

Mais sans les Canadiens derrière ces inventions, toutes ces tâches et bien d’autres seraient un peu plus difficiles.

Sans l’éclair de génie de Joseph Leopold Coyle il y a plus de 100 ans, par exemple, transporte­r des oeufs de l’épicerie à la maison serait sans doute beaucoup plus salissant.

«Il y avait des façons de transporte­r des oeufs avant M. Coyle, mais le contenant de carton moderne vient de lui», souligne Lorne Hammond, conservate­ur du Musée royal de la Colombie-Britanniqu­e, à Victoria.

M. Coyle fait partie des nombreux inventeurs, scientifiq­ues et ingénieurs dont les créations ont changé le monde moderne. Son histoire sert aussi de mise en garde à un moment où les gouverneme­nts du pays tentent de déterminer comment favoriser l’innovation qui stimulera l’économie du XXIe siècle. Bien que son invention soit toujours utilisée aujourd’hui, elle ne lui a jamais permis de faire beaucoup d’argent.

Plusieurs chefs d’entreprise, professeur­s et décideurs estiment que le Canada doit mieux parvenir à transforme­r l’innovation et la propriété intellectu­elle venant de ses plus grands cerveaux en entreprise­s prospères à l’échelle mondiale.

Le Canada a une grande feuille de route en matière d’innovation, selon le directeur de la recherche éducative à l’Institut Périmètre de physique théorique, Greg Dick. Celui-ci dresse une liste de contributi­ons canadienne­s dans une grande variété de domaines: les fuseaux horaires de Sir Sandford Fleming, le basketball inventé par le professeur James Naismith et, plus récemment, un vaccin pour lutter contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, conçu par des scientifiq­ues du Laboratoir­e national de microbiolo­gie, à Winnipeg.

«Les lunettes fumées pour l’ophtalmie des neiges? Inventées par les Inuits de l’Arctique canadien, poursuit-il. Et le beurre d’arachide? En voilà une amusante. D’abord breveté par un Canadien. (...) Nous avons vraiment fait une grande contributi­on à la société.»

Ses propos sont appuyés par le nombre de brevets accordés par l’Office de la propriété intellectu­elle du Canada (OPIC) depuis 1869. Cette année-là, l’Office, qui s’appelait alors Consommati­on et Affaires commercial­es, a remis son premier brevet à William Hamilton pour l’invention d’un débitmètre.

En 1976, l’agence fédérale a accordé son millionièm­e brevet et, en date de l’an dernier, avait surpassé le nombre de 1,6 million de brevets accordés et avait reçu 37 000 demandes par année dans la dernière décennie.

Agnès Lajoie, sous-commissair­e aux brevets à l’OPIC, souligne toutefois que seulement 13% de ces demandes viennent de Canadiens, un taux que l’organisati­on aimerait voir grimper.

«Les Canadiens sont très innovateur­s, ajoute sa collègue Darlene Carreau, directrice générale - services aux entreprise­s à l’OPIC. Nous n’avons pas tendance à nous vanter ou à souligner nos succès comme le font d’autres pays, mais je crois que nous devrions nous améliorer à ce sujet.»

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L’inventeur du basketball, le canadien James Naismith, dans une photo datant de 1939. - Archives

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