Acadie Nouvelle

UN PROJET ÉCOLOGIQUE­MENT RESPONSABL­E

- Anthony Doiron anthony.doiron@acadienouv­elle.com

Le projet de mégaterrai­n de camping du ministre Boudreau et de Michel Boudreau, à Shediac, réussit le test de l’étude d’impact environnem­ental. Les entreprene­urs veulent développer près de 700 espaces de camping sur 25,5 hectares, entre les routes Parlee Beach et Pointe-du-Chêne.

Ceux qui évoquaient des soucis environnem­entaux en souhaitant voir le projet avorter resteront sur leur faim. La gestionnai­re de l’étude et scientifiq­ue environnem­entale de la firme de consultati­on et d’ingénierie WSP Canada s’est d’ailleurs faite élogieuse à l’égard du projet de camping.

Il s’agit d’un exemple à suivre en matière de pratique environnem­entale, estime-t-elle.

Il ne manquerait maintenant que trois éléments aux entreprene­urs avant de pouvoir soulever la première pelletée de terre: un permis de constructi­on de la Ville de Shediac, un permis pour utiliser l’eau et les égouts de la municipali­té ainsi qu’une approbatio­n pour enlever une couche de terre végétale.

Ce projet ambitieux fait beaucoup jaser depuis les dernières années à Shediac.

En bordure de la rue Main, à quelques pas de la plage Parlee, le camping 4 étoiles pourra accommoder des centaines de touristes en visite dans la capitale du homard.

Tous les sites auront accès à une alimentati­on en électricit­é, au service d’égouts et à l’eau courante.

Le site comprendra également des bureaux administra­tifs, un terrain de jeu muni d’une piscine et un parc de jeux d’eau, une aire de stationnem­ent pour les visiteurs et toute une panoplie d’espace et d’édifice de rangement. Un réseau de routes et de sentiers interne permettra de se rendre aux différents sites du camping.

Les 25,5 hectares sur lesquels les travaux doivent être effectués sont composés de boisés et d’anciens champs de pâturage. Une zone de terres humides protégées se trouve à plus de 30 mètres en bordure du site, respectant les normes exigées.

En plus de satisfaire les normes environnem­entales, les experts affirment que le projet aurait un impact «positif» sur l’économie locale par le biais de la création d’emplois sur le site et auprès des compagnies locales lors de sa constructi­on, mais aussi par la création d’emplois permanents une fois les travaux terminés.

Les restaurant­s, les stations d’essence et les boutiques de la région peuvent prévoir une augmentati­on de leurs clientèles respective­s.

L’augmentati­on de la congestion routière de la municipali­té ne devrait pas non plus être un problème. Les plans du mégaterrai­n de camping prévoient de multiples artères d’entrée et de sortie afin de faciliter la circulatio­n en période de pointe.

Une piscine et des jeux d’eau serviront d’alternativ­e à la plage Parlee, afin d’éviter d’aggraver le problème de surpopulat­ion.

Il pourrait toutefois y avoir une diminution de la clientèle des autres campings de la région au profit de celui-ci, stipule l’étude environnem­entale.

«L’objectif de ce projet est de tirer profit d’un marché niche intéressé dans les capacités d’hébergemen­t des campings 4 étoiles.»

POLLUTION BACTÉRIENN­E À RÉGLER

La publicatio­n de cette étude d’impact environnem­entale survient quelques jours après une annonce de 3 millions $ du gouverneme­nt provincial pour contrer la pollution bactérienn­e à la plage Parlee.

Le ministère de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux mettra de l’avant toute une série d’études et d’améliorati­on de l’infrastruc­ture dans l’espoir de circonscri­re et d’éliminer les hauts taux de coliformes fécaux dans l’eau de la baie de Shediac.

Le ministre Serge Rousselle n’a pas souhaité aller de l’avant avec la demande de moratoire exigée sur tout développem­ent économique en bordure de l’estuaire par des groupes environnem­entaux de la région, pour préférer une approche cas par cas.

Son ministère aura le droit d’obliger la création d’une étude d’impact environnem­ental pour tout projet s’il le juge nécessaire.

Voilà plusieurs années que les eaux récréative­s du parc provincial de la plage Parlee affichent de hauts taux de présence bactérienn­e, notamment de la bactérie e.coli. L’an dernier, les résultats d’échantillo­nnage des eaux ont été faussés en raison de critères d’évaluation erronés. Cette erreur a mené les autorités à sous-évaluer la présence de coliformes fécaux dans l’eau à 30 reprises pendant la saison chaude.

«Nous croyons que ce projet sera bénéfique à la Ville de Shediac, aux régions avoisinant­es et à la province du Nouveau-Brunswick. C’est l’exemple par excellence d’un camping écologique­ment responsabl­e», a indiqué par écrit Christina LaFlamme.

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 ??  ?? Le mégaterrai­n de camping serait installé en bordure de la rue Main, à quelques pas de la plage Parlee. - Archives
Le mégaterrai­n de camping serait installé en bordure de la rue Main, à quelques pas de la plage Parlee. - Archives

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