Des soldats ougandais auraient commis des agressions
Des soldats ougandais déployés en République centrafricaine ont agressé sexuellement au moins 13 filles ou femmes depuis 2015, dont au moins une qui aurait été violée, a accusé lundi Human Rights Watch. L’organisation new-yorkaise de défense des droits de la personne a précisé que deux femmes étaient des filles au moment des agressions présumées. Elle ajoute que certaines auraient été intimidées pour les contraindre au silence. Certaines des victimes ont raconté être tombées enceintes et que les hommes responsables sont partis en les abandonnant. Les dirigeants ougandais assurent que des «mesures» ont déjà été prises dans la foulée d’une enquête. Un soldat aurait été accusé devant la justice militaire, mais on ne sait rien du sort des autres agresseurs présumés. Les forces ougandaises ont annoncé en avril qu’elles se retireraient de la République centrafricaine, où elles avaient été déployées en 2009 dans le cadre d’une mission de l’Union africaine pour traquer le chef de guerre Joseph Kony. Cette mission a récemment mis fin, puisque les responsables estiment que Kony et son Armée de résistance du Seigneur ont maintenant été neutralisés. Les forces ougandaises ont également été accusées de crimes sexuels après avoir été déployées au Congo et en Somalie. Le bureau onusien des droits de la personne a documenté 14 cas d’agressions sexuelles par des militaires ougandais en Centrafrique. La plupart des femmes rencontrées par HRW ont confié avoir eu des relations sexuelles avec les soldats ougandais en échange d’argent ou de nourriture. Des militaires leur auraient demandé d’être leurs «femmes locales». - AP