Importants dommages à Grande- Anse
Les éléments de la nature se sont également déchaînés sur Grande-Anse, jeudi soir. Plusieurs poteaux électriques n’ont pas résisté aux bourrasques. Béatrice Seymour
Les équipes d’Énergie NB étaient à pied d’oeuvre, vendredi, pour réparer les nombreux poteaux qui se sont effondrés, malgré une pluie parfois battante.
Plusieurs dommages ont été répertoriés au Camping Baie des Chaleurs, à Grande-Anse.
Yvon Landry, était aux premières loges lorsque les événements sont survenus. Quand il a su que des orages se profilaient à l’horizon, le citoyen de Saint-Léolin s’est rendu, avec son fils, au camping où il avait déjà installé son véhicule récréatif.
Père et fils voulaient profiter de la vue panoramique pour prendre des photos et filmer les perturbations météorologiques en Gaspésie, au Québec, qu’ils pouvaient voir du site.
Quand M. Landry a constaté que les gros nuages se rapprochaient d’eux, il a compris que c’était le temps de se mettre à l’abri.
«Il commençait à pleuvoir donc nous sommes rentrés dans la voiture. Tout d’un coup, nous avons réalisé que c’était du vent qui venait vers nous. Beaucoup de vent. Quand ils ont frappé le cap de 70 pieds, ce sont des roches qui sont sorties de là et non de l’eau. Les pierres frappaient notre véhicule, au point de briser une vitre. Pendant dix secondes, on ne voyait plus rien. Le vent brassait la fourgonnette. Je n’avais jamais vu ça», raconte M. Landry.
Sa roulotte et celles de ses voisins ont subi des dégâts. Pour la plupart, les fenêtres ont été fracassées par des roches qui virevoltaient.
«Dans la soirée, nous avons mis du plas- tique pour ne pas que l’eau pénètre à l’intérieur. Aussi, ma roulotte s’est déplacée d’une vingtaine de pieds et s’est retrouvée sur le perron. Nous sommes chanceux qu’il n’y avait encore personne au camping. C’est en fin de semaine que les gens rentrent, donc si c’était arrivé samedi, avec les enfants, je n’ose pas imaginer», se met-il à penser.
L’infrastructure se relevait juste des dégradations du verglas, il y près de quatre mois. D’ailleurs, c’est seulement les deux jours précédents que les sous-traitants d’Énergie NB avaient fini de nettoyer les installations.
La copropriétaire est optimiste de nature, mais disons que c’est quand même un dur coup pour les affaires, surtout que les campeurs saisonniers devaient faire leur entrée ce vendredi.
«Nous avions une belle petite maison pour les enfants et elle a été réduite en miettes. Il manque une façade à la grosse remise. Une partie de la toiture du garage a levé. Les clôtures de la piscine sont brisées. Les chalets sont un désastre parce que les fenêtres et les portes patio sont cassées. Seul le motel n’a pas été touché. Disons que nous n’avions pas besoin de ça», lâche Denise St-Pierre.
Louise Landry avoue qu’elle a eu la peur de sa vie. Elle sortait juste du travail et était encore dans sa voiture, à noter ses heures dans la cour de son logement, quand elle a remarqué que l’extérieur devenait très sombre.
«Tout est arrivé tellement vite. En un rien de temps, les morceaux de la toiture (de son édifice à appartements) se détachaient et volaient au vent. Mon auto bougeait beaucoup. Je n’osais pas en sortir parce que j’avais trop peur. J’ai appelé mon garçon qui était à la maison en lui criant «Je suis encore dans mon char. J’ai peur. J’ai peur». C’était énervant. En tout cas, j’espère que c’est fini», tente de se rassurer la résidante du village.
La plupart des foyers du coin ont été privés de courant une bonne partie de la nuit.