Chaleur: moins de maisons, plus d’édifices à logements
La construction demeure stable dans la région Chaleur, malgré une baisse drastique de nouvelles maisons. Par contre, la tendance des édifices à logements s’accentue, signe de la baisse démographique et du vieillissement de la population.
Le service d’urbanisme de la Commission des services régionaux (CSR) Chaleur a délivré 570 permis en 2016 pour une valeur de 17,8 millions $, ce qui représente respectivement des hausses de 4% et 1% comparativement à l’année précédente.
«L’activité de construction est un peu plus faible que la moyenne des dernières années, mais elle se maintient dans les deux dernières années», a résumé Marc Bouffard, le directeur du service d’urbanisme.
Sans surprise, la construction résidentielle a continué de chuter. Le nombre d’habitations unifamiliales bâties l’an dernier s’est limité à 21, soit une diminution de 32% par rapport à 2015.
Toutefois huit complexes d’appartements ont été érigés, dont cinq à Beresford. Cette évolution du marché s’avère compatible avec les changements démographiques.
«La construction résidentielle, notamment le nombre d’habitations unifamiliales, est un indicateur parfois utilisé pour avoir le pouls économique d’une région. C’est un indicateur qui devient de moins en moins utile car il se construit de plus en plus d’habitations multifamiliales. C’est compatible avec une population plus âgée, qui recherche souvent des logements plus petits et plus faciles d’accès», explique M. Bouffard.
Le maire de Beresford ne peut que se réjouir de voir tant d’effervescence dans sa ville.
«Il y a toujours du va-et-vient. Il y a des gens qui quittent leur maison pour vivre en appartement. De nouvelles jeunes familles rachètent ces propriétés, comme dans le quartier Foulem. Ça se traduit par des investissements de 6 millions $ dans les infrastructures municipales, soit dans Foulem, sur la rue Bryar et la rue Principale», souligne Jean-Guy Grant.
«En général, la construction se porte bien, même si c’est un peu tranquille dans le résidentiel. Il y a un nouveau commerce qui sera bâti prochainement sur la rue Principale. L’ancienne salle de quilles a été rachetée et transformée. La carrosserie d’auto s’est agrandie. Ce sont tous des travaux d’envergure. Il y a aussi un investisseur qui a approché la Ville pour les terrains que nous appartenons dans le parc industriel. Donc ça bouge», mentionne le premier édile de Beresford.
La Ville de Bathurst, qui gère elle-même son urbanisme, a octroyé 425 permis pour une valeur totale 18 millions $. Il s’agit d’une baisse comparée aux 24,8 millions $ de 2015, sauf que cette année-là, le permis pour l’agrandissement de l’Hôpital régional Chaleur représentait à lui seul 14 millions $.
La rue Sainte-Anne connaît toujours un essor avec de nouveaux bâtiments commerciaux, comme le concessionnaire Toyota, qui était situé au centre-ville, ou encore le magasin Brick, qui avait auparavant pignon sur l’avenue St Peter.