Chaleur: une seule force policière?
Une étude sera menée en vue de déterminer la pertinence d’avoir une seule force policière dans la région Chaleur.
La région compte 35 600 habitants qui vivent sur un territoire de 3300 km◊. Ce sont 60% d’entre eux qui résident dans une des six municipalités et donc 40% dans une localité non incorporée.
Trois corps policiers desservent la population, soit la Force policière de Bathurst, la Police régionale BNPP (Beresford, Nigadoo, Petit-Rocher et Pointe-Verte) et la GRC, qui est au service de Belledune et des Districts de services locaux (DSL).
Le maire de Bathurst est monté au créneau en proposant d’analyser s’il est nécessaire d’avoir autant de corps policiers ou si une force régionale serait à privilégier.
«Nous avons quand même trois forces policières dans un petit territoire. Il y a déjà une très belle collaboration entre elles pour le partage des cellules à Bathurst. Est-ce que nous pouvons aller à une étape plus loin et voir la faisabilité d’avoir une force policière pour la région? Si ça devenait le cas, ça ne serait pas nécessairement une municipalité qui la gérerait. Une commission pourrait le faire, comme à SaintJean», explique Paolo Fongemie, le président du comité en vue de l’étude.
Le groupe de travail, composé également du nouveau chef de police de Bathurst, du président du comité mixte de la BNPP, du maire de Belledune et d’un représentant des DSL, doit tout d’abord définir les caractéristiques de l’examen. Cette étape débutera cette année.
«Est-ce qu’il inclut seulement les municipalités ou aussi les DSL? Quelles sont les attentes des citoyens? Le conseil d’administration (de la Commission des services régionaux) doit approuver les paramètres et ensuite, nous procéderons à l’embauche d’un consultant externe», a détaillé M. Fongemie.
La police municipale de Bathurst a déjà cherché à couvrir les DSL voisins, de même que la BNPP. Ceci dit, cette force répond aux appels des citoyens de Petit-Rocher Sud et PetitRocher Nord, puisqu’elle doit passer dans ces localités pour atteindre Petit-Rocher et Pointe-Verte.
Cette étude tombe à point, selon le maire de PointeVerte, Normand Doiron.
«Si la Commission des services régionaux n’allait pas de l’avant avec son étude, probablement que nous aurions continué nos démarches de notre côté pour agrandir le territoire. Là, nous allons attendre pour les conclusions, parce que nous ne voulons pas faire quelque chose d’indépendant à la région. Peut-être que l’étude va dire que la BNPP doit être élargie, que la GRC doit continuer. En tout cas, ça fait longtemps que nous en parlons à la CSR et c’est tombé cette année dans les priorités que nous voulons entreprendre», a souligné M. Doiron, qui est aussi président du comité mixte de la BNPP. - BS