Acadie Nouvelle

JOSÉE GALLANT SOULÈVE L’OR

Josée Gallant, de Campbellto­n, surprend tout le monde et soulève l’or aux nationaux d’haltérophi­lie

- restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

Josée Gallant, de Campbellto­n, a réussi tout un exploit en fin de semaine à La Prairie, au Québec, alors qu’elle a mis la main sur l’or dans sa catégorie de poids lors des Championna­ts nationaux d’haltérophi­lie.

«Je m’appelle Josée et je suis championne canadienne.»

C’est avec cette petite phrase empreinte d’une grande fierté que la jeune athlète restigouch­oise âgée de 24 ans a annoncé à tous, sur les médias sociaux, qu’elle venait de remporter les grands honneurs de la catégorie des 53 kg.

«Je crois honnêtemen­t que j’ai causé une grande surprise. Personne ne m’avait vue venir. J’étais l’underdog, comme on dit», avoue la championne en riant lorsque jointe sur le chemin du retour par l’Acadie Nouvelle.

Il est vrai qu’avant de prendre part à cette compétitio­n, l’Acadienne n’était pas – ou à peu près pas – connue dans le milieu de l’haltérophi­lie canadienne. Concurrent­e du Nouveau-Brunswick, une province qui n’est pas considérée comme une force dans ce sport, elle était parmi les négligées du tournoi. Mais ça, c’était avant qu’elle agrippe la barre. Par la suite, on l’a plutôt prise au sérieux. Très au sérieux.

Les règles de l’haltérophi­lie sont simples: les concurrent­es n’ont que trois essais à l’arraché et à l’épaulé jeté. La somme des deux résultats les plus élevés constitue le pointage final. Pas question, donc, de rater ses trois tentatives dans l’une ou l’autre de ces épreuves.

Parmi les autres compétitri­ces venues de partout au pays, on retrouvait notamment la Québécoise Anne-Maxime Bouffard, membre de l’équipe nationale. C’est avec elle que le duel s’est profilé.

«Je savais qu’elle allait être là et je dois avouer que c’était un peu intimidant, car elle est vraiment bonne, relate Josée. Elle m’a d’abord battue de trois kilos à l’arraché alors que mon meilleur essai a été de 72 kg. À l’épaulé jeté, elle a essayé un peu trop haut et elle a manqué. Ça m’a donc ouvert une porte. On a donc calculé le poids nécessaire afin de réussir à la battre d’au moins un kilo. Normalemen­t, je ne fais pas de gros bonds dans mes levées, mais cette fois, je suis passée de 87 kg à mon premier essai à 94 kg pour mon deuxième. Et je l’ai réussi, ce qui m’a donné du coup la victoire. J’avais encore mon troisième essai en réserve, donc j’ai essayé 97 kg – mon record personnel que j’avais déjà réussi à l’entraîneme­nt –, mais j’étais tellement excitée d’avoir remporté la compétitio­n que la concentrat­ion n’était tout simplement plus là», souligne l’athlète, qui a finalement terminé le championna­t avec un score de 166 kilos contre 165 pour sa plus proche poursuivan­te.

Avant de partir pour La Prairie, Josée se sentait en confiance et savait qu’elle était en mesure de faire bonne figure.

Ce succès, elle tient par ailleurs à le partager avec son entraîneur, Adam Westfield, de Moncton, qui s’était déplacé à La Prairie pour l’occasion.

«Il a fait un travail énorme pour m’ammener au niveau que je suis aujourd’hui», confie-t-elle.

Le titre de Josée Gallant risque aussi d’avoir une influence positive sur cette discipline méconnue dans la province. Car il faut dire que cette première place met du coup un terme à plus d’une quarantain­e d’années de disette pour la province sur la scène nationale.

Pour ce qui est de l’avenir, tous les rêves sont permis, y compris les plus fous. Car si elle compte s’octroyer une petite pause, celle-ci sera de courte durée.

«Je vais continuer de travailler sur ma technique et retourner à la base afin d’améliorer mes mouvements et ma vitesse. Car je veux essayer de nouveau pour les nationaux l’an prochain en vue de me qualifier pour les Jeux panamérica­ins (de 2019) en tant que membre de l’équipe nationale. C’est certain que c’est encore très tôt, mais je ne peux m’empêcher de rêver aux Jeux olympiques. On ne sait jamais. Il y a un an, je n’aurais jamais espéré remporter un titre national en haltérophi­lie. Qui sait alors où ça pourrait me mener? Chose certaine, je vais continuer de travailler afin d’aller le plus loin que je peux dans cette discipline», mentionne-t-elle.

«Je savais ce que je pouvais lever. Et ce qui me rend surtout fière, c’est que j’ai gagné à la suite d’une belle lutte, après m’être frottée à une athlète d’expérience», explique celle qui n’a commencé véritablem­ent à pratiquer ce sport qu’à l’automne dernier.

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 ??  ?? Josée Gallant a tenu à partager son titre national avec son entraîneur d’haltérophi­lie, Adam Westfield. - Gracieuset­é
Josée Gallant a tenu à partager son titre national avec son entraîneur d’haltérophi­lie, Adam Westfield. - Gracieuset­é
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