Nage synchro: Josée Goguen choisit les Gee-Gees
La scène devait être un peu bizarre, un tantinet loufoque, mais tout de même tristounette. Josée Goguen a décidé de poursuivre ses études - et sa carrière en nage synchronisée - à l’Université d’Ottawa. L’Acadienne a évidemment visité le campus avec sa famille il y a quelques jours. Mais une fois rendue à l’endroit où elle passera un nombre incalculable d’heures au cours des quatre prochaines années de sa vie, l’athlète de Dieppe s’est retrouvée devant… une piscine vide. Une façon un peu étrange d’amorcer une carrière universitaire. Stéphane Paquette
Mais Josée Goguen raconte l’anecdote en riant de bon coeur.
Ça va prendre pas mal plus que des travaux de rénovation au centre aquatique pour la décourager.
La jeune femme est déterminée à se tailler un poste avec l’équipe de nage synchronisée des Gee-Gees en septembre et rien ne pourra l’arrêter. Pas même une piscine vide! L’athlète qui célébrera sous peu ses 18 ans vient de terminer en beauté sa carrière au niveau junior avec le prestigieux club Montréal Synchro.
L’Acadienne a remporté deux médailles de bronze en équipe lors des championnats canadiens, en plus de terminer 29e (sur 180 participantes) au plan individuel.
«Ça s’est vraiment bien terminé. J’étais pas mal contente avec mes résultats», souligne-t-elle.
Une belle motivation pour poursuivre son entraînement estival avant d’amorcer son stage universitaire.
«Je veux rester en forme, continuer d’aller au gymnase et de nager par moi-même. Je nageais 35 heures par semaine cette année. J’allais à l’école jusqu’à midi et je nageais de 13h à 19h, cinq jours par semaine», explique la Dieppoise.
Goguen ne veut rien laisser au hasard à Ottawa puisque l’équipe sera sélectionnée après une série d’essais.
«Ça ne m’énerve pas tant que ça. Je sais qu’en venant d’un club élite que les chances sont de mon côté. Le plus gros défi sera d’être capable de faire mon bac et la synchro en même temps, de trouver un équilibre entre les études et la nage.»
La nageuse en aura effectivement plein les bras de ce côté puisqu’elle poursuivra ses études en sciences biopharmaceutiques.
Elle aurait pu étudier à McGill, mais c’est finalement à Ottawa qu’elle enfilera son maillot.
«Ottawa est vraiment une belle ville. Tout est vert. On n’a pas le sentiment d’une grande ville autant qu’à Montréal. Il y a des sentiers partout pour les bicyclettes et le campus est vraiment moderne. Il y a beaucoup de verdure et des espaces pour étudier dehors», mentionne-t-elle.
Même si le grand départ n’est prévu que pour le 26 août, Josée Goguen a déjà hâte de faire ses bagages.
«Je pense que je serai vraiment excitée pour commencer un nouveau chapitre dans ma vie. Ça va être différent de mon déménagement à Montréal. À ce moment-là, c’était plus de l’inquiétude parce que je ne savais pas à quoi m’attendre. J’arrivais là comme une des plus faibles, alors que je vais arriver à Ottawa en étant une des plus fortes. C’est donc moins de stress. Aujourd’hui, j’ai plus de confiance en moi.»