ÉDUCATION: L’ÉCOLE DE DEMAIN SE DESSINE SOUS NOS YEUX
Mercredi et jeudi étaient réunis, à Fredericton, une centaine d’intervenants du monde de l’éducation pour amorcer concrètement le virage vers l’approche par compétences. En quelque sorte, c’est l’école de demain qui se dessine, accompagnée par la professe
Contrairement à d’autres systèmes d’éducation publique qui ont procédé à une réforme de l’éducation de cette nature, le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance (MEDPE) n’impose pas aux écoles un modèle particulier.
Le Québec, par exemple, avait procédé de la sorte. Le succès de la réforme de l’école québécoise ne fait pas l’unanimité. Bien que le modèle soit solide en théorie, sa mise en oeuvre à l’échelle provinciale a connu des ratées. Entre autres, l’implantation a été plus rapide que ce que pouvait supporter l’ensemble du système.
Le Nouveau-Brunswick a plutôt décidé de procéder par étapes à partir de la base. Le ministère compte donc, dans un premier temps, accompagner une école prototype par district pour la 6e à la 8e année. Elles développeront les premiers modèles d’écoles qui adopteront l’approche par compétences.
Ces écoles sont l’école Grande-Rivière de Saint-Léonard dans le District scolaire francophone du Nord-Ouest, l’école Le Tremplin à Tracadie dans le District scolaire francophone Nord-Est et l’école Le Mascaret à Moncton dans le District scolaire francophone Sud.
Ce sont ces écoles qui, en premier, devront tracer la voie aux autres écoles de la province. Qu’est-ce que ça implique pour les enseignants et pour les directions de ces écoles? Cela signifie qu’ils doivent repenser l’école afin qu’elle se mette au service du profil de sortie produit l’an dernier.
À quoi ressemblera cette école? Ce sera aux intervenants de ces trois écoles et de leurs partenaires en éducation de nous le montrer. Il se peut que chaque école propose un modèle différent et qu’une fois rendue à l’étape de l’implantation à l’échelle de la province, il y ait beaucoup de différences d’une école à l’autre.
Si tel est le cas, il ne s’agirait pas d’une mauvaise chose puisqu’il y a autant de moyens d’atteindre les visées du profil de sortie qu’il y a de communautés dans la province.
Que ce soit de mener une vie équilibrée, de développer un désir d’apprendre tout au long de sa vie ou de vivre une citoyenneté engagée et éthique, si ces écoles réussissent à favoriser l’atteinte de ces trois grandes visées, ce sera mission accomplie.
En effet, quand on constate chez les élèves tous les troubles de santé mentaux et physiques liés à l’anxiété, à la sédentarité, à la malnutrition, à la perte du goût de vivre… quand on sait que le niveau de motivation des élèves à aller à l’école baisse drastiquement à partir de la 6e année… quand on observe le désengagement citoyen et les dérives terroristes, nul doute qu’il faille repenser notre manière d’accompagner nos jeunes.
Les intervenants des trois écoles prototypes devront avoir ces trois visées en tête lorsqu’ils créeront un environnement scolaire qui favorisera le développement des compétences socioaffectives, cognitives et communicatives. Parce que dans chacune des trois sphères de nos vies, personnelle, professionnelle ou citoyenne, nous devons nous engager dans des relations saines, nous devons communiquer aisément et nous devons réfléchir avec sagesse.