Acadie Nouvelle

Le Mexique, pays des contrastes

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S’il passe ses semaines dans le désert mexicain, c’est à Monterrey, dans le nord-est du pays, que Bertrand Friolet a son pied à terre. Et il ne tarit pas d’éloges pour sa ville d’adoption, où habitent un peu plus d’un million de personnes. «Monterrey est une ville fantastiqu­e. Il faut oublier tous les stéréotype­s du Mexique d’il y a 40 ans. C’est une ville ultra moderne avec une architectu­re tout à fait magnifique. On y trouve une multitude de musées, un planétariu­m, des théâtres et des cinémas super luxueux!» L’Acadien vit d’ailleurs dans un gratte-ciel, à flanc de montagne, avec «une vue imprenable sur la ville». «La vie de la classe supérieure du Mexique est extrêmemen­t privilégié­e» note M. Friolet, qui donne en exemple les logements magnifique­s, les meilleures écoles, les serviteurs, les jardiniers et les chauffeurs. «Même les travailleu­rs de notre mine gagnent des salaires supérieurs à la moyenne», ajoute-t-il. Mais derrière ce décor de rêve se cache une réalité beaucoup plus triste. M. Friolet parle d’un salaire moyen qui est cinq fois plus bas qu’au Canada (environ 10 000$ par année), de taux de criminalit­é et de corruption inquiétant­s et d’une pauvreté omniprésen­te (selon le gouverneme­nt, près de la moitié des Mexicains vivent dans des «conditions de précarité sociale et économique»). L’ingénieur remarque aussi que tout est loin d’être parfait au niveau des infrastruc­tures. «Malgré les grands efforts pour moderniser le pays et construire une ville extraordin­aire comme Monterrey, on rencontre encore des pratiques qui datent du 19e siècle. Marcher en ville est difficile parce que les trottoirs sont dans un état lamentable­s. On y met toutes sortes d’obstacles ridicules, quand le trottoir ne disparaît pas sans avertissem­ent!» - PaC

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