Havre de tranquillité
Au coeur de cette chronique se trouve un endroit magique, un de mes havres de tranquillité.
Il m’arrive parfois (comme aujourd’hui) de m’inspirer des capsules du Réseau mieux-être de la Péninsule acadienne pour choisir mon thème. Alors, merci à cet admirable réseau de cette complaisance.
Ce havre de tranquillité dont je fais mention est un refuge paisible où nous y trouvons: des sessions informatives, de la musique, un réseau informatique, des expositions d’art, des films, des activités diverses pour les gens de tout âge, des cassetête, un personnel accueillant, des classes pratiques, des magazines, des bases de données en ligne, des clubs de lecture d’été, des journaux, des groupes de conversation, des salles pour travailler, un esprit communautaire, l’heure du conte en pyjama et, enfin et surtout, une source intarissable de livres.
Eh oui! La bibliothèque publique. Une institution culturelle au coeur de la communauté. Un centre d’apprentissage permanent. Un endroit où les savoirs diffusent. Un espace qui offre un vif contraste au rythme effréné du quotidien. Un lieu où nous sommes informés des activités qui se déroulent dans notre collectivité. Un milieu auquel nous appartenons.
Quel privilège d’y avoir un accès libre et gratuit. Lorsque nous prenons un instant pour y penser, nous nous rendons compte que ce n’est rien de moins qu’extraordinaire. La valeur de nos bibliothèques est inestimable.
UN RÉSEAU BIEN TISSÉ
Les programmes mensuels, la sélection de livres et l’ambiance varient en fonction de la bibliothèque. Pour cette raison, ma famille et moi aimons visiter diverses bibliothèques du réseau. Certes, nous fréquentons surtout notre bibliothèque mère, notre havre, mais cela ne nous empêche pas d’utiliser d’autres bibliothèques environnantes ou d’utiliser des bibliothèques éloignées lorsque nous voyageons à travers la province.
Je ne peux m’empêcher de mentionner que, récemment, le réseau de bibliothèques provincial a supprimé les amendes de retard pour les enfants. Depuis, mon havre de tranquillité est devenu encore plus serein! Désormais, nous ne sommes plus des usagers «délinquants». Youpi! C’est que même avec le système de renouvellement en ligne – extrêmement simple soit dit en passant – nous trouvions des façons créatives de rendre nos livres en retard.
LA VALEUR DE LA LECTURE
Les bienfaits de la lecture sont innombrables. Elle contribue à stimuler l’imagination, à développer la pensée critique, à procurer du plaisir, à étendre les connaissances, à ouvrir l’esprit, à préserver la culture, à faire découvrir le monde, à stimuler le cerveau, à engendrer la détente, à présenter des morales, à stimuler le succès scolaire ou professionnel, à améliorer l’écriture et j’en passe. Pourquoi nous en priver?
Il est à noter qu’il y a des organismes d’alphabétisation qui aident les gens à acquérir la lecture. (Au cas où cela vous intéresse, ces obligeants organismes sont toujours à la recherche de bénévoles.)
LA VALEUR DE LA LECTURE EN BIBLIOTHÈQUE
Dans son oeuvre «L’amour des bibliothèques», Goulemot révèle que sa vie fut fondamentalement construite par le temps qu’il a passé en bibliothèque. En évoquant le trésor qu’est la lecture faite en bibliothèque, il dit ceci: «Qu’est-ce qu’une bibliothèque sans lecteurs? Un entrepôt, aussi vain qu’un livre en attente de son lecteur. Une âme morte, parce que séparée du corps et éloignée de cette unité si fortement décrite par Descartes.» Plus loin, il ajoute: «La richesse d’un catalogue de bibliothèque peut procurer la sensation de s’immerger dans le patrimoine culturel d’une nation, voire parfois de l’humanité. C’est peut-être là la raison d’être la plus profonde de la lecture en bibliothèque.»¹
Plus d’une fois, mes enfants m’ont dit: «Je ne veux pas partir, j’aimerais dormir ici, à la bibliothèque.» Je leur réponds simplement: «Moi aussi j’aimerais ça!»
(Non, je n’ai même pas reçu de pots-devin pour rédiger cette chronique…)
Voyageons sans nous déplacer! J’invite respectueusement vos partages et questions.