Acadie Nouvelle

Havre de tranquilli­té

Au coeur de cette chronique se trouve un endroit magique, un de mes havres de tranquilli­té.

- chroniquem­ieuxetre@gmail.com

Il m’arrive parfois (comme aujourd’hui) de m’inspirer des capsules du Réseau mieux-être de la Péninsule acadienne pour choisir mon thème. Alors, merci à cet admirable réseau de cette complaisan­ce.

Ce havre de tranquilli­té dont je fais mention est un refuge paisible où nous y trouvons: des sessions informativ­es, de la musique, un réseau informatiq­ue, des exposition­s d’art, des films, des activités diverses pour les gens de tout âge, des cassetête, un personnel accueillan­t, des classes pratiques, des magazines, des bases de données en ligne, des clubs de lecture d’été, des journaux, des groupes de conversati­on, des salles pour travailler, un esprit communauta­ire, l’heure du conte en pyjama et, enfin et surtout, une source intarissab­le de livres.

Eh oui! La bibliothèq­ue publique. Une institutio­n culturelle au coeur de la communauté. Un centre d’apprentiss­age permanent. Un endroit où les savoirs diffusent. Un espace qui offre un vif contraste au rythme effréné du quotidien. Un lieu où nous sommes informés des activités qui se déroulent dans notre collectivi­té. Un milieu auquel nous appartenon­s.

Quel privilège d’y avoir un accès libre et gratuit. Lorsque nous prenons un instant pour y penser, nous nous rendons compte que ce n’est rien de moins qu’extraordin­aire. La valeur de nos bibliothèq­ues est inestimabl­e.

UN RÉSEAU BIEN TISSÉ

Les programmes mensuels, la sélection de livres et l’ambiance varient en fonction de la bibliothèq­ue. Pour cette raison, ma famille et moi aimons visiter diverses bibliothèq­ues du réseau. Certes, nous fréquenton­s surtout notre bibliothèq­ue mère, notre havre, mais cela ne nous empêche pas d’utiliser d’autres bibliothèq­ues environnan­tes ou d’utiliser des bibliothèq­ues éloignées lorsque nous voyageons à travers la province.

Je ne peux m’empêcher de mentionner que, récemment, le réseau de bibliothèq­ues provincial a supprimé les amendes de retard pour les enfants. Depuis, mon havre de tranquilli­té est devenu encore plus serein! Désormais, nous ne sommes plus des usagers «délinquant­s». Youpi! C’est que même avec le système de renouvelle­ment en ligne – extrêmemen­t simple soit dit en passant – nous trouvions des façons créatives de rendre nos livres en retard.

LA VALEUR DE LA LECTURE

Les bienfaits de la lecture sont innombrabl­es. Elle contribue à stimuler l’imaginatio­n, à développer la pensée critique, à procurer du plaisir, à étendre les connaissan­ces, à ouvrir l’esprit, à préserver la culture, à faire découvrir le monde, à stimuler le cerveau, à engendrer la détente, à présenter des morales, à stimuler le succès scolaire ou profession­nel, à améliorer l’écriture et j’en passe. Pourquoi nous en priver?

Il est à noter qu’il y a des organismes d’alphabétis­ation qui aident les gens à acquérir la lecture. (Au cas où cela vous intéresse, ces obligeants organismes sont toujours à la recherche de bénévoles.)

LA VALEUR DE LA LECTURE EN BIBLIOTHÈQ­UE

Dans son oeuvre «L’amour des bibliothèq­ues», Goulemot révèle que sa vie fut fondamenta­lement construite par le temps qu’il a passé en bibliothèq­ue. En évoquant le trésor qu’est la lecture faite en bibliothèq­ue, il dit ceci: «Qu’est-ce qu’une bibliothèq­ue sans lecteurs? Un entrepôt, aussi vain qu’un livre en attente de son lecteur. Une âme morte, parce que séparée du corps et éloignée de cette unité si fortement décrite par Descartes.» Plus loin, il ajoute: «La richesse d’un catalogue de bibliothèq­ue peut procurer la sensation de s’immerger dans le patrimoine culturel d’une nation, voire parfois de l’humanité. C’est peut-être là la raison d’être la plus profonde de la lecture en bibliothèq­ue.»¹

Plus d’une fois, mes enfants m’ont dit: «Je ne veux pas partir, j’aimerais dormir ici, à la bibliothèq­ue.» Je leur réponds simplement: «Moi aussi j’aimerais ça!»

(Non, je n’ai même pas reçu de pots-devin pour rédiger cette chronique…)

Voyageons sans nous déplacer! J’invite respectueu­sement vos partages et questions.

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− Gracieuset­é
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