Shayne Dobson sera aux Mondiaux d’athlétisme en juillet à Londres
Shayne Dobson le confirme en rigolant. Il aura bel et bien des petits drapeaux du Nouveau-Brunswick et de l’Acadie dans son sac à dos quand il débarquera bientôt à l’aéroport de Heathrow. L’athlète de Campbellton est en voie de devenir un véritable ambassadeur de sa patrie aux quatre coins du monde avec une feuille de route de plus en plus étoffée.
Après les championnats du monde para au Qatar en 2015 et les Jeux olympiques de Rio l’été dernier, le spécialiste du 1500m T-37 s’attaque cette fois aux Mondiaux 2017 de l’IAAF, qui seront présentés à Londres, du 14 au 23 juillet.
Athlétisme Canada a confirmé mardi sa présence au sein de la délégation qui comprendra seulement deux athlètes du Canada atlantique - l’autre étant la NéoÉcossaise Pamela LeJean au lancer du poids.
Shayne Dobson est devenu un habitué de ces grands rendez-vous internationaux et il prend les responsabilités qui viennent très au sérieux.
«Je veux représenter mon pays et ma province le mieux possible. J’ai confiance à Londres parce que j’ai déjà battu mon record personnel (4m20s90c) avec ma seule course cette année à Moncton (le 13 mai)», explique-t-il.
«J’ai le Nouveau-Brunswick et l’Acadie à coeur. Plus je participe à des compétitions internationales, plus je réalise que le suis le seul du Nouveau-Brunswick et il faut être fier de ça», ajoute l’athlète âgé de 25 ans.
Dobson veut aussi prendre le temps de remercier son entourage, incluant son entraîneur Jean-Marc Doiron.
«Je ne serais pas là sans mes entraîneurs et ma famille. Ce sont eux qui font que je continue à avoir du succès sur la piste. Sans eux, je ne serais pas là.»
Le seul Néo-Brunswickois parmi la délégation de 25 athlètes ne vise rien de moins que le podium au 1500m à Londres. D’ici au grand rendez-vous, il tentera simplement de garder ce même niveau, tout en travaillant sur les détails qui devraient lui permettre de se hisser parmi l’élite mondiale dans sa catégorie.
«Je vais courir pour une position, peu importe le temps que ça donne au bout. Mais je vais peut-être battre mon temps d’ici là parce que j’aurai deux autres courses (une à Halifax et une autre à Saint-Jean), fait-il remarquer. J’espère que ces deux prochaines courses vont montrer que l’entraînement que j’ai fait dans les derniers mois va paraître. Il me reste à peaufiner ma forme avant de partir. D’habitude, ça me prend quelques événements avant de trouver ma forme de course.»
Et puisqu’on parle d’un voyage à Londres, il fallait évidemment aborder la question du terrorisme et les risques que comportent les grands rendez-vous internationaux. Malgré tout ce qui s’est récemment passé dans la capitale britannique, Shayne Dobson affirme que toute son attention sera uniquement portée sur sa performance et sa préparation.
«Je me suis toujours senti en sécurité, même à des endroits comme le Mexique. Je me souviens qu’on était surveillés par l’armée. C’était la même chose au Brésil (Jeux paralympiques de Rio). Un attentat, ce n’est pas ça qui m’inquiète le plus. Ce ne sera pas une distraction pour moi», assure-t-il.
L’Acadien a raté le podium de peu à Doha (4e) et à Rio (5e), mais son entraîneur Jean-Marc Doiron croit fermement en ses chances de rentrer au pays avec une médaille autour du cou. Selon l’entraîneur des deux équipes de crosscountry des Aigles Bleus de l’Université de Moncton, Shayne Dobson va faire rayonner l’Acadie en Angleterre.
«Il a déjà fait son meilleur temps à vie et on n’a pas encore commencé à orienter ses entraînements pour avoir une performance optimale à Londres. Juste à le voir courir cette année, il est dans la meilleure forme que je ne l’ai jamais vu», avance-t-il.
«Ce serait certainement réaliste dans son cas de parler de podium. Mais en même temps, on ne veut pas lui mettre trop de pression sur les épaules. Mais il a certainement le talent et la capacité pour terminer parmi les trois premiers.»