Feu vert à un colossal complexe pour aînés à Moncton
Le conseil municipal de Moncton a approuvé lundi la construction d’un énorme campus domiciliaire pour personnes âgées à deux pas du centre d’achat Mapleton. Simon Delattre
Ce développement sera le premier à voir le jour le long de la promenade Louis-J.Robichaud, située entre le parc Mapleton et le magasin Costco. Le projet sera entrepris par l’entreprise Shannex RLC Limited, qui gérera également le foyer de soins actuellement en construction sur le campus de l’Université de Moncton.
L’entreprise basée en Nouvelle-Écosse offrira toute la gamme des soins pour les aînés autonomes jusqu’aux personnes en fin de vie. Un pavillon principal inclura un spa, une clinique médicale, un studio de mise en forme et des locaux de consultation.
La première phase du projet s’étendra de 2018 à 2021. Elle comprend la construction d’un foyer de soins de 64 lits, de 64 appartements adaptés et de 83 appartements indépendants.
De 2021 à 2027, quatre immeubles de six étages seront ajoutés au campus. L’ampleur du projet a été revue à la baisse: les premiers plans soumis à la Ville en automne prévoyaient des immeubles d’appartements de 10 étages.
Le complexe sortira de terre en lieu et place d’un terrain boisé de 12 hectares détenu par un groupe de propriétaires privées. Shannex sera responsable de prolonger la promenade Louis-J.-Robichaud, qui ne mesure pour l’instant que quelques mètres.
Ce campus sera un nouveau pas vers le développement des Terrains de l’Avenir (Vision Lands), un projet de quartier imaginé par la municipalité et qui irait du chemin Mapleton au chemin McLaughlin.
À noter qu’il s’agira d’un campus anglophone. Shannex ouvrira en septembre 2017 le Faubourg du Mascaret sur l’avenue Morton, un foyer de soin francophone situé sur le campus de l’Université de Moncton.
Selon Bill Budd, directeur de la planification urbaine, Shannex poursuit actuellement le processus auprès du gouvernement provincial pour l’octroi d’une licence de foyer de soins.
La seule objection au projet est venue de David et Susan McNair, propriétaires du foyer de soins McNair Manor. Dans une lettre adressée à la mairesse, ils dénoncent l’ampleur du complexe qui selon eux coupera les résidants de leur communauté.
«Nous devons travailler à intégrer le logement et les soins à petites échelles dans nos communautés, pas dans de grands complexes séparés. Aucun de ces campus ne se trouve dans une communauté où l’on peut se promener. Ils n’offrent en aucun cas une atmosphère familiale.»
La demande de rezonage a été finalement acceptée à l’unanimité.
«C’est une entreprise réputée avec un plan d’affaires solide», a déclaré le conseiller Robert McKee.