Acadie Nouvelle

Deux Américains veulent s’amuser chez les Fisher Cats

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L’un est mince et élancé, l’autre est petit et trapu. Un peu plus et on aurait l’impression que ce sont Laurel et Hardy qui viennent de débarquer au parc Kiwanis! Mais lorsque Paul Raglione et Lance Van Noy sautent sur le losange, plus personne n’a envie de rire.

Les deux joueurs américains vont clairement aider les Fisher Cats de Moncton cet été, même si leurs premiers pas dans la Ligue de baseball senior du Nouveau-Brunswick sont plutôt modestes.

Van Noy a été blanchi à son premier match avec l’équipe de Scott McWilliam, alors que Raglione n’a que quatre coups sûrs en 23 présences au bâton depuis qu’il s’est joint à l’équipe. Malgré tout, les deux joueurs importés se disent heureux dans leur nouvel environnem­ent.

«J’ai 30 ans et je sais que l’horloge continue de tourner. Je veux vivre autant d’expérience que je peux autour du monde avec le baseball avant d’accrocher mes crampons», annonce Raglione, un athlète de 6 pieds 6 pouces et de 215 livres.

«Je n’ai pas de femme ou d’enfants qui m’attendent à la maison, c’est le temps ou jamais de profiter de la vie et d’avoir du plaisir cet été», lance le baseballeu­r de Portland, en Oregon.

Avant de se présenter à Moncton, celui qui peut lancer et jouer au champ intérieur évoluait à Sydney, en Australie.

«Mes statistiqu­es ne sont pas terribles, je n’ai pas le choix de dire que la qualité des lanceurs est excellente dans cette ligue, blague-til. J’ai frappé deux coups sûrs à mes deux premières présences et je me suis dit: j’ai pas mal compris comment ça fonctionne ici. Et après, plus rien pendant quatre matchs!»

Malgré tout, Paul Raglione a bien l’intention de s’éclater cet été. Pas question de se mettre trop de pression sur les épaules. Comme son collègue de la Virginie de l’Ouest, il aura évidemment besoin d’une période d’adaptation.

«C’est juste une mauvaise séquence. Les bons lanceurs ont généraleme­nt le dessus sur les bons frappeurs. On en a rencontré quelques bons depuis le début de l’année. Mais je ne me stresse pas trop avec ça», affirme-t-il. Mais encore là, rien de dramatique, avance-t-il.

«C’est plaisant de retrouver des parties de sept manches. Je n’ai pas fait ça depuis l’âge de 18 ans. Mais pour le reste, le baseball, c’est le baseball, explique-t-il. Certains peuvent penser que le calibre du baseball est moins bon au Canada, mais c’est un jeu qui peut vous réserver bien des surprises. Il y a quelques lanceurs dans cette ligue qui sont meilleurs que ce que j’anticipais.»

Quant à la vie en Acadie, Raglione s’y est rapidement adapté. Ses journées sont meublées de visite au gymnase, à des centres de yoga, de temps avec ses coéquipier­s et de séries sur Netflix lors des journées pluvieuses.

«Je veux être un gamin pour encore un autre été, repousser les responsabi­lités à plus tard.»

Lance Van Noy semble aussi s’amuser comme un petit fou depuis qu’il a posé le pied au Nouveau-Brunswick. Le joueur de 5 pieds 11 pouces et de 180 livres dit aimer ce qu’il voit jusqu’à maintenant.

«Tout est incroyable ici. On a vraiment un bon groupe de gars, souligne-t-il. J’ai joué au Canada (dans l’Ouest) l’été dernier et j’ai eu droit à un bon niveau de compétitio­n. Je savais donc un peu à quoi m’attendre.»

Le voltigeur âgé de 24 ans se décrit comme un joueur peu spectacula­ire sur le terrain, mais efficace.

«Je suis quelqu’un qui accomplit son travail, que ce soit pour faire avancer le coureur ou produire des points. Je suis quelqu’un qui est toujours à fond», indique le fervent partisan des Yankees de New York.

Et quand on lui pose la question, il dit ne pas s’ennuyer du nouveau président américain.

«En fait, c’est pourquoi je suis venu jouer ici, juste pour me sauver de Donald Trump!»

Les deux garnements ont assurément un peu de Laurel et Hardy dans le nez! - SP

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Lance Van Noy
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Paul Raglione

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