Acadie Nouvelle

Un changement de garde

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C’est une page d’histoire qui se tourne dans la Ligue de baseball senior du NouveauBru­nswick. Un genre de changement de garde.

Sans faire de bruit, sans conférence de presse qui fait courir les médias, sans grosse annonce sur Twitter, plusieurs légendes du circuit ont décidé d’accrocher leurs crampons cet été.

À Fredericto­n, le puissant cogneur Jody Peterson a décidé de passer à autre chose, tout comme la petite peste Phil Digger Merrill.

Du côté des Fisher Cats, ce sera le premier été sans Pat Godin, probableme­nt le meilleur joueur de champ intérieur de l’histoire du baseball senior au Nouveau-Brunswick.

Le vétéran lanceur Luc Daigle a également opté pour la retraite après une carrière de près de deux décennies.

Mais le plus gros nom qui quitte la scène, c’est sans aucun doute Derek Wilson.

Celui qui détient pratiqueme­nt tous les records de la ligue, tant au monticule qu’au bâton, a disputé une seule rencontre avec les Fisher Cats en début de saison, avant de prendre la grande décision.

Wilson a marqué 729 points au cours de son illustre carrière, soit près de 300 de plus que celui qui occupe le deuxième rang (Dave Barr).

Il domine également le joueur des Royals de Fredericto­n au chapitre des coups sûrs (775 contre 599) et des doubles (134 contre 115).

Wilson est aussi le roi des circuits (124), des buts volés (161) et des points produits (494).

Au monticule, c’est lui qui domine les catégories des victoires (121) et des retraits au bâton (1227).

Jody Peterson a aussi connu une carrière exceptionn­elle, puisqu’il se retrouve tout juste derrière son ancien coéquipier pour les circuits (116) et les points produits (461).

On peut également parler de Pat Godin, un joueur qui ressemblai­t à un chat à l’arrêt-court et au deuxième but tellement il était agile.

Ses mains étaient tellement sûres que la vaste majorité des balles frappées en sa direction étaient des coups qui allaient mourir dans son gant.

Il avait l’aisance et l’assurance d’un joueur des ligues majeures et un bras puissant.

Il était un véritable danseur de ballet sur crampons à sa position.

Le joueur de Beresford était en plus un redoutable frappeur à la plaque.

Il quitte le baseball senior en occupant le huitième rang de tous les temps pour les coups sûrs (avec 421) et le neuvième au chapitre des doubles (avec 70).

Du côté du monticule, c’est sans le droitier Luc Daigle que la planète baseball va continuer de tourner au Nouveau-Brunswick.

L’un des athlètes les plus sympathiqu­es de l’histoire de ce sport en Acadie termine sa carrière de près de 20 saisons la tête haute.

Il quitte avec le sentiment du devoir accompli et le sixième rang chez les artilleurs avec 41 victoires.

Comme on dit, la place ne sera certaineme­nt pas pareille sans lui.

Sa bonne humeur et son sourire étaient aussi célèbres que contagieux, tout comme sa fameuse chique de gomme. Bonne retraite messieurs. Les belles soirées d’été au terrain de balle ne seront pas du tout les mêmes sans vous.

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Pat Godin était une valeur sûre à l’arrêt-court et au deuxième but. Archives
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