DES MOMENTS INOUBLIABLES!
Au lendemain de la Soirée Acadie Rock aux Francofolies de Montréal, les artistes et les artisans de la scène culturelle flottaient encore sur un nuage. D’après plusieurs d’entre eux, l’impact de cette journée acadienne dans la métropole québécoise aura été majeur.
C’était le 15 août à Montréal mercredi, a-t-on pu lire dans certains articles publiés au lendemain du grand spectacle acadien des Francofolies. Dans l’ensemble, l’accueil du public et des médias a été plus que positif. C’était la première fois que ce festival montréalais mettait à l’honneur un peuple autre que le Québec pendant une journée, a fait valoir la directrice de l’agence Le Grenier Musique, Carol Doucet.
«Pour ces jeunes artistes de se faire voir devant des milliers de personnes et de vivre l’expérience d’un gros spectacle avec l’éclairage, la scène et le coté professionnel, c’est une grosse étape dans leur carrière. C’est un peu comme quand nos artistes vont à Lorient (en Bretagne) et qu’ils jouent devant des milliers de personnes. C’est stimulant. Ça leur donne une confiance et un nouveau public», a-t-elle fait valoir.
En plus du spectacle qui a mis en vedette plus d’une vingtaine de musiciens, chanteurs et poètes de l’Acadie dans une mise en scène de Joseph Edgar, quelques activités ont été organisées tout au long de la journée. Joey Robin Haché et Menoncle Jason ont présenté des vitrines officielles devant des professionnels de l’industrie musicale, tandis que les Hay Babies ont offert un concert en début de soirée. Une fête de fin de soirée a également été organisée dans un cabaret de Montréal.
«L’Acadie est rendue là. On n’aurait pas pu faire un spectacle comme ça il y a cinq ans. Lisa est la reine, c’est sûr qu’il y a eu d’autres artistes acadiens avant elle, comme Marie-Jo Thério et Radio Radio, mais Lisa a rallumée la flamme et elle a fait connaître l’Acadie au Québec. Elle a défoncé toutes les portes malgré elle. Ce n’était pas dans son plan de vie, c’est juste qu’elle a rayonné et ç’a marché. Les médias montréalais aiment beaucoup les Acadiens», a exprimé Mme Doucet.
D’après celle-ci et d’autres intervenants, l’opération aux Francofolies est une réussite à 100%. Pour tous les artistes, c’était une merveilleuse vitrine. Certains sont bien connus du public montréalais, tandis que d’autres ont été découverts par la foule. C’est le cas notamment de Menoncle Jason, dont la singularité a été remarquée. À son retour à Memramcook, (Menoncle) Jason LeBlanc, était encore sous le coup de l’émotion.
«J’en reviens encore pas du fait que j’ai eu la chance de jouer devant autant de monde. Je savais que le spectacle allait être gros, mais je ne savais pas que c’était une si grosse étape pour la musique acadienne au Québec. C’était pas mal intense d’avoir pu faire partie de ça. Comme je fais une musique assez régionale néo-brunswickoise, on ne sait jamais comment ça va être reçu ailleurs», a commenté Jason LeBlanc.