Acadie Nouvelle

Le bilan de l’incendie de Londres passe à 17 morts

- Danica Kirka

Le bilan de l’incendie qui a ravagé une tour d’habitation de Londres dans la nuit de mardi à mercredi s’élève maintenant à 17 morts, et la première ministre britanniqu­e Theresa May a ordonné jeudi la tenue d’une enquête pour faire la lumière sur cette catastroph­e.

Des familles entières manquent à l’appel et le bilan s’alourdira certaineme­nt. L’enquête ordonnée par Mme May tentera notamment de déterminer comment le sinistre a pu se propager à l’immeuble en moins d’une heure.

Les flammes ont éclaté dans la tour Grenfell, dont les 120 logements abritaient quelque 600 personnes, en pleine nuit, au moment où la plupart des résidants étaient vraisembla­blement endormis chez eux.

Les experts ont été estomaqués par la rapidité à laquelle l’incendie s’est propagé, certains évoquant même une situation «sans précédent».

«On doit comprendre ce qui s’est passé, a dit Mme May. Nous avons besoin d’une explicatio­n. Nous le devons aux familles, à ceux qui ont perdu des proches et leurs maisons.»

La commissair­e des pompiers de Londres, Dany Cotton, a admis qu’il serait miraculeux de retrouver des survivants.

L’édifice de 24 étages a été si lourdement endommagé que les pompiers ne peuvent pas en explorer la totalité. Des ingénieurs en structures sont sur place afin d’assurer la sécurité des sapeurs.

Le commandant de la Police métropolit­aine, Stuart Cundy, a prévenu que les fouilles pourraient prendre des mois et que certaines victimes ne seront peut-être jamais identifiée­s. Une enquête criminelle a été ouverte.

Mme Cotton a dit que plusieurs pompiers ont été fortement ébranlés par ce qu’ils ont vu, aussi bien pendant l’incendie qu’après. Des témoins ont raconté avoir vu des parents lancer leurs enfants dans le vide pour les sauver ou encore des adultes sauter pour échapper aux flammes. Leur sort est inconnu.

La tour Grenfell n’est plus qu’une carcasse calcinée qui trône au coeur d’un quartier ouvrier.

L’incendie a également fait 74 blessés, dont 18 qui sont hospitalis­és dans un état critique. Un nombre inconnu de victimes manquent à l’appel et des affiches demandant de l’aide pour les retrouver sont éparpillée­s à travers le quartier.

Un Italien a raconté avoir été au téléphone avec son fils, qui habitait la tour, jusqu’à la toute dernière minute. La communicat­ion a été rompue alors que le jeune homme expliquait à son père que sa petite amie et lui étaient prisonnier­s d’un appartemen­t rempli de fumée.

Sa petite amie aurait dit à sa mère, elle aussi au téléphone, que leur salon brûlait et qu’ils étaient encerclés par les flammes. Elle l’a ensuite remerciée.

Un groupe qui représente les locataires de la tour affirme qu’il dénonçait depuis plusieurs années les risques d’incendie.

Les enquêteurs tenteront de déterminer si la propagatio­n des flammes a été accélérée par les matériaux installés lors de travaux de rénovation qui ont été exécutés l’an dernier.

Plus d’un million de dollars américains ont été récoltés pour venir en aide aux victimes et les organisati­ons caritative­s, les églises et les mosquées de Londres sont inondées de dons d’argent et de biens à l’intention des sinistrés. Une église est tellement surchargée de dons qu’elle a installé une table à l’extérieur avec une note: «Servez-vous».

 ??  ?? Des gens laissent des messages sur un mur en appui pour les victimes et les personnes touchées par l’incendie de la tour Grenfell, à Londres. - Associated Press: Alastair Grant
Des gens laissent des messages sur un mur en appui pour les victimes et les personnes touchées par l’incendie de la tour Grenfell, à Londres. - Associated Press: Alastair Grant

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