Les investissements en infrastructures sont à leur plus haut depuis 2011 au N.-B.
Les investissements dans des projets majeurs au Nouveau-Brunswick bondissent de 18% en 2017, alors que le reste des provinces de l’Atlantique connaissent une année de recul. Jean-Marc Doiron
Grâce à des projets d’infrastructure, d’énergie et de transport, le NouveauBrunswick atteint son niveau d’investissements en projets majeurs le plus élevé depuis 2011. Les 2,3 milliards $ investis en 2017 représentent une hausse de 18% à comparer à l’an dernier et de 54% comparativement à la période creuse de 2014.
Environ 150 personnes d’affaires ont récemment assisté à la présentation des projections économiques de Patrick Brannon, directeur des grands projets au Conseil économique des provinces de l’Atlantique.
Celui qui a une vingtaine d’années d’expérience en analyse économique affirme que des investissements du secteur public, particulièrement dans les eaux et les égouts, sont un moteur important des investissements au Nouveau-Brunswick.
«Une partie importante de la croissance est liée au fait que le secteur public. Les dépenses d’Énergie NB sont à la hausse et on voit plusieurs autres projets, comme le centre multifonctionnel à Moncton, de nouveaux bureaux de Irving Oil à Saint-Jean et une expansion de McCain à Florenceville.»
Bien que la croissance soit particulièrement forte dans des centres urbains comme Moncton et Saint-Jean, les projets majeurs sont répartis à travers la province, assure M. Brannon.
«Il y a environ 120 projets d’eau et d’égout, par exemple, qui ont lieu dans diverses communautés. Il y a certainement des zones d’activité économique à Moncton et à Saint-Jean qui soutiennent la croissance, mais il y a des investissements dans les régions rurales aussi.»
Malgré la hausse, les 2,5 milliards $ du Nouveau-Brunswick ne font pas le poids aux 4 milliards de la Nouvelle-Écosse ou aux 6,4 milliards de Terre-Neuve-et-Labrador.
Terre-Neuve-et-Labrador occupe la tête du classement malgré une diminution de 15% des investissements en projets majeurs dans la province. Le déclin est dû en grande partie au ralentissement des travaux sur le projet pétrolier Hebron et à une diminution des dépenses sur d’autres projets de développement de zones extracôtières.
La Nouvelle-Écosse a vu ses investissements réduits de 3%, à 4 milliards $ en 2017. La baisse est due en partie à une importante réduction des projets d’exploration de zones extracôtières. L’entreprise Shell aurait investi beaucoup dans ce domaine sans succès en 2016, avant de mettre fin à son programme plus tôt cette année.
Malgré une baisse de 7% pour l’ensemble des provinces de l’Atlantiques en 2017, M. Brennen entrevoit l’avenir avec optimisme. La valeur totale des projets en chantier dans les quatre provinces de l’est a augmenté de 6% comparativement à l’an dernier, atteignant 132 milliards $.
La Nouvelle-Écosse appartient la part du lion des projets, son inventaire étant évalué à 62 milliards $. Ils comprennent des projets de construction navale et des projets proposés de gaz naturel liquéfié.