Acadie Nouvelle

Petit-Rocher: le Centre d’interpréta­tion des mines et minerais restera fermé

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Quel est l’avenir du Centre d’interpréta­tion des mines et minerais du NouveauBru­nswick, situé à Petit-Rocher? Les élus doivent se pencher sur cette question à un moment donné, puisque le musée est fermé pour une deuxième année consécutiv­e, faute d’emplois étudiants.

L’infrastruc­ture, qui a ouvert ses portes en juin 1986, est plus que jamais à la croisée des chemins. Ses portes resteront fermées encore cette année.

«C’est la même situation que l’année dernière. Nous n’avons pas de projets étudiants pour le faire fonctionne­r», explique Luc Desjardins, le maire.

Le Centre minier était sous la responsabi­lité d’un comité de gens d’affaires qui n’est plus fonctionne­l depuis plusieurs années. Le Village a donc hérité de sa gestion.

Le maire affirme que le conseil devra décider de son sort à moyen terme, en admettant que ce dossier n’est pas prioritair­e pour la municipali­té dans l’immédiat.

Un changement de vocation a déjà été évoqué à plusieurs reprises. Des artistes avaient même suggéré de le transforme­r en musée d’interpréta­tion des arts. L’idée a vite été abandonnée.

À ses débuts, des fonds fédéraux étaient disponible­s pour embaucher un directeur à l’année. Il préparait une programmat­ion et organisait des tournées. Le musée attirait la clientèle scolaire du nord de la province et les touristes.

«Je trouve ça dommage que ce soit fermé. C’est tout de même le musée provincial des mines. Mais il y a une chose qui n’a pas été faite durant des années, c’est son renouveau. Ça prend ça dans un musée. Dans le temps, la roche lunaire a été exposée et des gens venaient de partout pour la voir. Nous avions des exposition­s tous les ans», se rappelle Gilles Chamberlan­d, longtemps président du conseil d’administra­tion du centre.

La réalité de l’industrie dans la région a également changé avec la perte de la mine Brunswick, en 2013.

«J’aimerais que ça continue, parce que si la mine Brunswick est fermée, il y a d’autres mines dans la région et de l’exploratio­n. C’est triste aussi parce c’est un point majeur pour le développem­ent de l’industrie touristiqu­e. Quand mes clients me demandaien­t ce qu’il y avait à faire à Petit-Rocher, je pouvais les envoyer là», dit M. Chamberlan­d, qui gère un terrain de camping à Petit-Rocher-Nord.

Le Centre d’interpréta­tion des mines et minerais a reçu près de 12 000 personnes la première année. Leur nombre s’est élevé à 8700 l’année suivante et la courbe n’a cessé de dégringole­r pour atteindre environ 350 visiteurs en 2015.

«Il faudra consulter la population pour voir si on peut lui trouver une autre vocation. Le problème, c’est qu’une étude a été effectuée pour savoir ce que ça coûterait pour isoler l’édifice pour l’hiver. On parle de 350 000$. Aussi, le toit est abîmé. Il va y avoir de l’infiltrati­on d’eau, qui va créer de la pourriture. Mais allons-nous dépenser 25 000$ pour un toit quand nous ne savons pas ce que le centre va devenir?», soulève l’édile.

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