RELAIS POUR LA VIE: «LA LUTTE CONTINUE»
Le Relais pour la vie du Grand Caraquet a permis d’amasser près de 55 000$, selon les premières estimations. Il s’est déroulé samedi, au Sanctuaire de la Sainte-Anne-du-Bocage. La somme est conforme à l’objectif des organisateurs, une réussite en ces temps difficiles pour les collectes de dons.
«C’est un défi de mobiliser la population chaque année», reconnaît David Blanchard, le président du Relais pour la vie du Grand Caraquet.
Les responsables de ces manifestations dans l’ensemble du pays observent une baisse du nombre de participants et des dons.
«Il est important de maintenir ces rendezvous. La lutte contre le cancer continue. L’argent qu’on récolte est reversé à la recherche. Les avancées médicales sont là. Les taux de survie n’ont jamais été aussi importants. En même temps, le nombre de cas augmente en flèche. C’est inquiétant!», poursuit-il.
Les statistiques le démontrent, tout le monde est concerné par cette maladie. Aucune catégorie d’âge et de genre n’est épargnée.
«D’ici 2020, c’est-à-dire dans trois ans seulement, on considère qu’une personne sur deux sera touchée par le cancer au cours de sa vie», met en garde David Blanchard.
Cette année encore, les organisateurs du Relais pour la vie du Grand Caraquet ont misé sur une thématique familiale en proposant des animations pour les plus jeunes (jeux, maquillage, mascottes).
«On cherche à impliquer les enfants. Les jeunes générations perdent l’intérêt pour défendre des causes. Les élèves des garderies et des écoles de la région ont peint les luminaires et fait des coloriages en classe. Et leur éducatrice ou leur enseignant leur ont expliqué pourquoi ils le faisaient», informe Jessica Gagnon, chargée des bénévoles et de la programmation du relais.
Comme d’habitude, le rassemblement de samedi a réuni plus d’une centaine de personnes atteintes d’un cancer ou qui sont venues au bout du leur. Colette Dugas Cormier assiste à tous les Relais pour la vie depuis 14 ans.
«Au début, je le faisais pour ma soeur qui a eu un cancer du sein. Puis, j’ai été diagnostiquée malade en 2009», raconte-t-elle.
Quand elle a appris la terrible nouvelle, cette grand-mère dynamique l’avoue, elle a accusé le coup.
«Mais j’ai tout de suite vu ça comme une épreuve positive. J’étais déterminée à me battre.»
Après une opération et moult séances de radiothérapie et de chimiothérapie, elle a remporté son combat.
«J’ai été reconnue guérie en 2015.»
Si pour elle sa maladie appartient au passé, elle milite avec toujours autant de motivation.
«Je veux en parler, dire ce qui m’est arrivé. Non pas pour attirer la compassion, mais pour exprimer ce que j’ai ressenti. Surtout, je veux montrer qu’on peut vaincre le cancer.»