L’EX-CURÉ ARSENAULT ENCORE ACCUSÉ
Contrairement au Colisée de Moncton, le futur centre multifonctionnel de 8500 sièges ne disposera pas d’un stationnement ouvert au public. La Ville de Moncton entend éviter aux visiteurs des maux de tête en leur proposant d’autres options de déplacement.
La municipalité avait chargé Crandall Engineering et IBI Group de réaliser un plan de transport pour aider les spectateurs à se déplacer jusqu’au complexe et à en revenir facilement.
Commerçants, propriétaires de terrains de stationnement privés, partisans des Wildcats et compagnies de taxis ont été consultés.
«Nous sommes à l’aise de conclure qu’il y a suffisamment de stationnements dans le centre-ville», a affirmé lundi soir Peter Allaby, ingénieur pour Crandall Engineering.
Les consultants évaluent à 3458 le nombre de véhicules qui prendront la direction du centre-ville lors des évènements majeurs.
D’après leur analyse, 3326 espaces de stationnement hors voirie, privés pour la plupart, seraient disponibles en soirée à moins de 14 minutes de marche.
À cela s’ajoutent 667 places de stationnement sur la voirie disponibles à moins de 15 minutes du complexe.
Néanmoins, les experts prévoient d’importants embouteillages sur la rue Main, du boulevard Assomption jusqu’au boulevard Vaughan Harvey, lors de certains matches et spectacles qui accueilleront jusqu’à 8500 participants. «Il va y avoir un temps d’ajustement et les choses vont finir par se stabiliser», avance-t-il.
Pour éviter la paralysie du centre-ville, le rapport préconise de faciliter d’autres moyens de transport. Il recommande la délimitation d’une aire de débarquement pour autobus situé face à l’entrée du bâtiment, la création de 50 places de stationnement pour vélo sur l’esplanade ainsi que des passages pour piétons supplémentaires sur la rue Main.
L’ajout d’un stationnement de 25 places réservées aux personnes à mobilité réduite, d’une station de taxis et de nouvelles lignes de bus à destination du complexe sont également prévus.
PRÉOCCUPATIONS DES RÉSIDANTS
Lors de la présentation, les conseillers Charles Léger et Paulette Thériault se sont fait l’écho des préoccupations de résidants qui s’inquiètent de l’absence de stationnement public sur le site. Ils veulent éviter que l’accès au complexe devienne un casse-tête qui en décourage certains.
«Marcher 10 minutes en hiver, ce n’est pas évident pour une personne de 70 ans et plus», interpelle Paulette Thériault.
«Il va falloir que les gens prévoient plus de temps, il va falloir planifier un peu mieux la soirée. Les premières fois qu’on aura un évènement au centre-ville, il pourrait y avoir de petits accrochages», prévient Alcide Richard, directeur conception et construction de la Ville de Moncton. «À un moment, il faudra peut-être que les gens changent leurs habitudes et prennent l’autobus qui s’arrêtera directement en face du centre», lui a répondu Alcide Richard.
D’ici l’ouverture en septembre 2018, la municipalité entend communiquer avec les résidants pour les encourager au covoiturage, les informer sur les emplacements de stationnement et les options de trajet et les renseigner sur les options de transport en commun.
PÉRIODE D’ADAPTATION
Anne Poirier Basque,directrice générale de Moncton Centre-ville, croit que l’adaptation se fera progressivement.
«Il faut être réaliste, on a une ville où tout le monde conduit pour se déplacer et très peu font du covoiturage. Ça va être un changement, un nouvel état d’esprit à adopter si on veut de l’activité et de la densité au centre-ville.»