Charlo désire développer son secteur nautique
Bien que bordée par la baie des Chaleurs, Charlo ne possède pas à proprement parler d’infrastructures permettant aux embarcations d’être mises à l’eau.
En ce moment, ceux qui veulent mettre leur bateau à l’eau – y compris le zodiac de sauvetage des pompiers de Charlo – doivent le faire à partir de la rampe de débarquement ou de la marina de Dalhousie, ou encore du quai de New Mills. Certains utilisent la plage publique, mais c’est loin d’être l’idéal.
«Les camions reculent avec leurs remorques sur la place et ils s’embourbent dans le sable. Il y a des roches. Bref, ce n’est pas aménagé du tout pour ça. On n’a pas de beau site afin de permettre la mise à l’eau à Charlo», explique le maire de l’endroit, Denis McIntyre.
À cet effet, son conseil a mis en branle un projet visant à doter la municipalité d’un débarcadère décent. Composé de modules en béton, celui-ci serait installé directement sur la plage, tout juste en face des chalets Le Nid du Héron.
«On ne parle pas d’une marina, mais bien d’une installation pour les petites embarcations de plaisance, comme les petits bateaux, les voiliers, les motomarines, etc.», précise le maire.
Selon lui, cette rampe de débarquement est une demande récurrente de la part de la population de Charlo depuis plusieurs années.
«On a décidé d’aller de l’avant, car ce serait un atout pour le développement des sports nautiques dans notre communauté», estime M. McIntyre.
Il croit en effet que sa communauté possède un potentiel extraordinaire à ce chapitre.
«On le voit chaque année lors du Splash d’été où l’on peut facilement compter une quarantaine de bateaux en face du site. On a aussi un camping à proximité où plusieurs personnes possèdent des embarcations», mentionne le maire.
Outre l’aspect touristique, il croit qu’il s’agit d’abord et avant tout d’une question de sécurité.
«Ça va de soi pour les gens qui utilisent la plage comme zone de débarquement, mais aussi pour le public en général. Car lorsque notre bateau de sauvetage est appelé pour intervenir en mer pour un sauvetage, chaque minute compte. C’est une question de sécurité, car c’est nous qui offrons ce service dans la région», souligne M. McIntyre.
Le projet, qui comprend également l’ajout d’un stationnement, constitue la première phase d’un plus grand projet de revitalisation de la plage. Parmi les autres phases, on compte la rénovation et l’agrandissement du restaurant de la plage, la construction d’un belvédère pour l’observation d’oiseaux, ainsi que la continuité du Sentier NB sur la côte.
Coût de cette première phase: 175 000$. Elle pourrait d’ailleurs voir le jour dès cet été.
Le gouvernement provincial devrait annoncer cette semaine qu’il défrayera la moitié du montant. - JFB