Acadie Nouvelle

L’inflation ralentit à 1,3%

L'inflation annuelle canadienne a ralenti le mois dernier alors que la croissance plus faible des prix de l'essence a aidé à diminuer l'indice des prix à la consommati­on (IPC), qui a augmenté de 1,3% en mai alors qu'il atteignait 1,6% un mois plus tôt, ré

- La Presse canadienne

Statistiqu­e Canada explique aussi cette diminution par une baisse des prix d'électricit­é, de boulangeri­e et de services d'accès internet.

L'organisme fédéral indique que les prix de l'essence ont crû de 6,8% d'une année à l'autre en mai, alors qu'ils avaient grimpé de 15,9% en avril.

Selon ce nouveau rapport, le prix de l'essence demeure toutefois l'un des plus grands contribute­urs à la hausse de l'inflation observée le mois dernier, en plus des coûts associés au logement et au transport.

L'inflation globale s'est éloignée davantage de la cible de 2% de la banque centrale.

Aussi, les données montrent des résultats moindres pour deux des trois relevés de l'inflation de base de la Banque du Canada, qui excluent les éléments plus volatils.

Ces deux relevés ont ralenti à 1,5% et 1,2%. Le troisième est demeuré inchangé, à 1,3%.

Au Nouveau-Brunswick, l'inflation a atteint 2,4% en mai.

Ces données ont été dévoilées alors que l'économie canadienne se redresse et que la banque centrale se prépare à faire une annonce sur le taux directeur le 12 juillet.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a récemment signalé qu'il se rapprochai­t de l'option de relever le taux d'intérêt de référence. Plusieurs analystes s'attendent à ce que la banque commence à hausser le taux directeur, qui est fixé à 0,5%, avant la fin de l'année.

Cependant, certains économiste­s prédisent que la relative faiblesse de l'inflation pourrait l'amener à attendre un peu encore.

«Même si la Banque du Canada a semblé quelque peu minimiser les récentes données sur l'inflation, je crois qu'il serait difficile (pour les responsabl­es) de relever les taux en juillet étant donné le déclin constaté de nouveau de l'inflation en mai», a affirmé Josh Nye, économiste de la Banque Royale.

L'économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, a souligné vendredi que le précédent indice de l'inflation de base de la Banque du Canada, remplacé en décembre par trois nouveaux relevés, s'établit à 0,9%, son rythme annuel le plus bas depuis le milieu des années 1980.

«Peu importe où vous regardez, l'inflation globale est d'à peine 1,3% au Canada en ce moment», a écrit M. Porter dans une note aux clients.

«Il s'agit de l'élément de preuve principal expliquant pourquoi la banque peut prendre son temps avant de relever les taux. L'inflation au Canada est non seulement bien inférieure à celle au Royaume-Uni et aux États-Unis, mais désormais également inférieure à celle en Chine et dans l'Union européenne», a-t-il soutenu.

Benoît Durocher, économiste principal aux Études économique­s de Desjardins, a dit croire que ces données remettent «un peu les pendules à l'heure».

«De plus en plus d'investisse­urs anticipaie­nt une remontée des taux dès le mois de juillet, et (les données) viennent démontrer qu'on a encore une bonne marge de manoeuvre pour ce qui est de la politique monétaire», a dit M. Durocher en entrevue.

«Cela étant dit, il est vrai que les conditions économique­s s'améliorent, et que le discours de la Banque du Canada a quand même changé récemment. Alors, (les responsabl­es) sont plus rassurés par les nouveaux développem­ents sur la scène économique canadienne. Il est quand même clair qu'il y a des hausses de taux qui s'en viennent. Nous, on pense toujours que les premières hausses pourraient survenir avec le rapport du mois d'octobre», a-t-il poursuivi.n

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Le ralentisse­ment de l’inflation pourrait retarder une éventuelle hausse des taux d’intérêt. – Archives

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