Récréaplex de Dalhousie: la modernisation ira de l’avant sans Ottawa
Le 150e anniversaire de la Confédération approche à grands pas, mais tous n’ont pas le coeur à la fête à Dalhousie.
L’administration du Récréaplex a reçu confirmation récemment que le gouvernement fédéral ne participerait pas financièrement à son projet d’économie énergétique.
Quoi qu’il en soit, pas question de reculer malgré une facture plus salée.
Le Récréplex, qui comprend notamment un centre de conditionnement physique et une piscine intérieure, a annoncé il y a quelque mois vouloir se doter d’une pièce d’équipement (Dectron) visant à déshumidifier plus adéquatement l’espace de la piscine.
En plus de fournir de l’air de meilleure qualité aux usagers, la chaleur récupérée servirait à chauffer les lieux. On estime que ce procédé abaisserait de 30% et 40% la facture d’électricité mensuelle, ce qui n’est pas négligeable quand on sait que celle-ci se chiffre en moyenne à 11 000$ chaque mois (donc une épargne de 40 000$ à 50 000$ par année).
Coût total du projet: 660 000$.
Investir pour être plus responsable énergétiquement et engendrer des économies à long terme… Les intentions étaient nobles. Étant donné la nature du projet, on espérait ainsi bien cadrer dans le fonds d’infrastructures ou celui du 150e anniversaire de la Confédération pour diviser la facture en trois.
Le gouvernement provincial s’étant déjà compromis dans ce dossier et le Récréaplex prêt à allonger sa part en utilisant une portion des fonds recueillis lors de sa chasse à l’as, il ne manquait que le fédéral à la table. Mais voilà, il ne sera pas de l’aventure.
«D’une façon où d’une autre, on va de l’avant. On n’a pas le choix, même si ça implique de payer davantage. On ne peut pas se permettre de ne pas faire ces économies dès maintenant. On a des pièces d’équipement qui rendent l’âme tous les mois, des remplacements coûteux et inutiles», exprime James Beattie, gérant du Récréaplex.
M. Beattie estime que le projet devrait se repayer de lui-même en l’espace de quatre années.
L’argent économisé pourra ensuite être utilisé dans la continuité de la modernisation. Il permettra aussi au Récréaplex de devenir moins dépendant des subventions de la Ville.
Il avoue qu’il espérait fortement que le fédéral s’implique dans le projet, question de ne pas puiser trop profondément dans le compte en banque de l’organisme, même si celui-ci a été engraissé de plusieurs milliers de dollars