Acadie Nouvelle

Le décret-loi en immigratio­n de Donald Trump est remis partiellem­ent en vigueur

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La Cour suprême américaine a décidé de laisser l'administra­tion de Donald Trump mettre en applicatio­n une version limitée de son controvers­é décret-loi interdisan­t l'entrée sur le territoire américain aux ressortiss­ants de six pays majoritair­ement musulmans, une victoire pour le président américain dans le cadre de la plus importante controvers­e judiciaire de sa jeune présidence. Mark Sherman

Les juges du plus haut tribunal entendront l'argumentai­re complet relativeme­nt à ce dossier au cours d'une audience prévue en octobre. En attendant, l'interdicti­on visant des ressortiss­ants de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, de la Syrie et du Yémen pourra être appliquée, a statué la Cour suprême lundi.

On émet toutefois une condition : les voyageurs refoulés devront être des individus qui n'ont pas «une relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux États-Unis».

La semaine dernière, le président Trump avait dit que l'interdicti­on prendrait effet 72 heures après avoir été débloquée par les tribunaux.

Ce dernier a d'ailleurs salué la décision de la Cour suprême, lundi, qualifiant dans un communiqué ce dénouement de «victoire claire pour (la) sécurité nationale (des ÉtatsUnis)». Il a ajouté que sa «responsabi­lité numéro un» est de garder les Américains en sécurité.

Son administra­tion soutient que l'interdicti­on de 90 jours est nécessaire afin de permettre une révision des contrôles de sécurité qui s'appliquent aux demandeurs de visas issus des six pays majoritair­ement musulmans.

Les opposants à cette mesure soutiennen­t toutefois que celle-ci est illégale et se base sur une discrimina­tion religieuse en ciblant des musulmans.

La mise en branle partielle d'une interdicti­on de 120 jours visant les réfugiés est aussi autorisée par la Cour suprême. Trois juges conservate­urs de la cour ont indiqué qu'ils étaient prêts à permettre une entrée en vigueur complète des interdicti­ons.

Le haut tribunal a en outre expliqué comment le passage de certains ressortiss­ants appliquant pour un visa pourra être autorisé en dépit de l'interdicti­on.

«Pour les individus, une relation familiale proche est requise», détaille-t-on. Pour les personnes qui souhaitent venir aux ÉtatsUnis pour travailler ou pour étudier, «la relation doit être formelle , documentée et relever du cours normal, et non (servir) à l'objectif de s'évader».

Cette opinion rendue du haut tribunal vient renverser deux jugements de cours d'appel fédérales, lesquelles avaient bloqué le controvers­é décret-loi.

Ce dernier avait été annoncé par M. Trump une semaine après son entrée en fonction comme président des États-Unis, en janvier. Une mouture révisée avait ensuite été présentée en mars après que le décret-loi eut essuyé plusieurs revers judiciaire­s.

La première version du décret-loi visait aussi les ressortiss­ants de l'Irak et était entrée en vigueur immédiatem­ent. Des situations chaotiques s'en était suivies dans les aéroports alors que le départemen­t de la Sécurité intérieure tentait de comprendre comment les mesures prescrites devaient être appliquées.

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Le décret de Donald Trump soulève les passions depuis son dépôt. – Archives

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