Feu vert à la démolition de l’ancienne Smurfit-Stone
La démolition du troisième silo de l’ancienne Smurfit-Stone de Bathurst, qui avait été suspendue pour des raisons de sécurité, a repris mercredi.
Travail sécuritaire Nouveau-Brunswick avait mis le chantier à l’arrêt vendredi et ordonné à la compagnie qui s’occupe des travaux de soumettre un plan de travail.
Un inspecteur avait conclu que le procédé pour faire tomber les tours comportait des risques pour les travailleurs. L’infrastructure penchait et son toit était fortement décalé.
Le feu vert pour la reprise des travaux a été donné mercredi matin, une fois la nouvelle méthode de travail approuvée.
«Nous avons eu le OK. Nous bâtissons une petite montagne de terre près de la tour et nous la pousserons en bas avec deux grosses excavatrices. Si elle n’avait pas bloqué, nous ne serions pas dans ce pétrin, mais vu que c’est comme ça, nous la descendons de cette manière», expliquait dans la matinée Raymond Robichaud, le propriétaire du site de l’ancienne usine.
S’il était au bord de la crise de nerfs vendredi, pestant contre la décision de Travail sécuritaire, il était plus tempéré cinq jours plus tard, même s’il doit débourser davantage pour anéantir la structure.
«Ça va me coûter au moins 5000$ de plus, alors de 30 000$ à 32 000$ pour la mettre à terre, mais je vais vivre avec ça. Je ne blâme pas Travail Sécuritaire. Ils font leur job. Nous sommes des vieux Acadiens et je crois bien que nous faisons ça dans le vieux style, mais en 2017, les affaires changent», reconnaît-il en riant.
Deux tours de ciment ont été rasées depuis décembre. Une fois que la troisième sera en morceaux, il en restera encore trois à détruire.
Raymond Robichaud a pour ambition de bâtir, près du coin des silos, un édifice de 40 appartements.
L’usine de pâtes et papier a fermé abruptement ses portes en 2005. Cinq ans plus tard, la compagnie américaine Green Investment a racheté la propriété et récupéré les métaux qui avaient de la valeur, en laissant les lieux dans un état délabré.
Malgré les demandes répétées de la Ville de Bathurst et du gouvernement provincial pour nettoyer le site, l’entreprise n’a jamais pliée et a été condamnée par les tribunaux à une amende de 150 000$.