DES MOUSTIQUES À LA TONNE!
Les amateurs de plein air ne seront pas seuls à arpenter les sentiers et à savourer de doux moments près des cours d’eau cet été.
De l’avis de plusieurs experts, l’été 2017 sera propices à la présence d’insectes piqueurs comme les moustiques.
Ce phénomène s’explique par l’impressionnante quantité de précipitations qui se sont abattues sur le Nouveau-Brunswick en mai.
Certains experts avancent même que 2017 pourrait être une année record en fait de moustiques.
«Certaines espèces, comme les moustiques, seront plus abondantes cet été compte tenu du temps pluvieux», affirme d’entrée de jeu Marjolaine Giroux, qui est spécialiste en entomologie à l’Insectarium de Montréal, le plus important musée consacré aux insectes en Amérique du Nord.
Selon elle, ces conditions de prolifération idéales pourraient également faire en sorte de prolonger la saison durant laquelle les moustiques seront présents et envahissants.
De fait, certaines régions du NouveauBrunswick comme Caraquet ont reçu en mai presque trois fois plus de millimètres de pluie qu’à l’habitude.
«Il faut faire attention à ce qu’on laisse traîner autour de la maison. Un bassin d’oiseau, une brouette, une piscine inutilisée ou une chaloupe qui n’est pas retournée, tout ça permet aux moustiques de se développer», explique l’entomologiste.
Riche en lacs et rivières, le Nouveau-Brunswick est un territoire idéal pour les moustiques qui peuvent de plus compter sur de nombreux boisés pour se protéger du soleil et de la chaleur, précise Marjolaine Giroux.
Toujours selon elle, les randonneurs auraient intérêt à porter des vêtements longs et de couleur pâle s’ils veulent éviter la désagréable présence d’insectes piqueurs.
«Il vaudrait également mieux demeurer dans les sentiers lorsqu’on se promène dans le bois», ajoute la spécialiste.
S’il existe plus d’un million d’espèces d’insectes et parfois autant de raisons de les détester, à peine 0,01% de ceux-ci sont des insectes piqueurs ou encore porteurs de maladies, rapporte Marjolaine Giroux.
Malgré cette haine que porte l’être humain à l’endroit de plusieurs espèces d’insectes, leurs rôles demeurent essentiels estime la spécialiste.
«Par exemple, sans insectes pollinisateurs, il n’y aurait pas de fruit ou de légume sur terre. De plus, ils nettoient l’environnement, ce sont des alliés», illustre-t-elle.
«Les moustiques sont certes désagréables, mais il y a très peu d’insectes qui sont dangereux pour la santé, il faut apprendre à les connaître», d’ajouter Marjolaine Giroux.
Selon elle, il y aurait lieu d’admirer la beauté des insectes comme les papillons ou les coccinelles plutôt que de limiter ses pensées aux insectes détestables comme les moustiques.
Au Bureau du médecin-hygiéniste en chef, l’on estime que la plupart des insectes ne posent pas de risques sérieux pour la santé, bien que les maladies liées aux insectes et aux animaux peuvent être transmises aux humains.
Les autorités considèrent d’ailleurs que la maladie de lyme est en émergence au Nouveau-Brunswick, forçant la santé publique à développer une stratégie provinciale à son égard.
Au ministère de la Santé, on indique qu’il y a eu huit cas confirmés de maladie de Lyme en 2016 avec un taux d’incidence de 1,1 par 100 000 personnes.
La présence active jusqu’à l’automne de tiques à pattes noires dans les secteurs boisés et couverts de buissons représente toujours un risque pour l’humain et pour un animal de compagnie.
Les autorités ont particulièrement à l’oeil la région de Saint-Jean et l’ensemble du sudouest de la province, bien qu’une piqûre de tique infectée peut survenir n’importe où.