Une première pour l’école de Baie-Sainte-Anne
La 38e finale des Jeux de l’Acadie a une signification particulière pour la formation de volleyball féminin de la délégation de Kent. En effet, l’école de Baie-Sainte-Anne représente sa région pour la première fois de l’histoire des Jeux dans ce sport.
L’entraîneur de la formation, Denis Paquette, a encore du mal à croire à ce conte de fée. Il y a quelques mois, il n’aurait jamais imaginé se retrouver à Fredericton afin de représenter sa communauté. De toute façon, il n’avait pas vraiment le temps de penser à tout ceci, considérant qu’il faisait face à un défi important en début de saison.
«Au sein de notre formation, il y a quatre ou cinq filles qui n’avaient jamais joué au volleyball de leur vie. Elles ont donc commencé en février lors de notre premier entraînement d’équipe. Il est incroyable de voir le progrès qu’elles ont fait en si peu de temps», a-t-il mentionné.
Cependant, le pilote de la formation et son adjointe, qui se trouve à être sa conjointe, peuvent compter sur une joueuse étoile qui sème la terreur chez ses adversaires avec ses smashs dévastateurs au filet.
L’athlète en question, Anne Paquette, possède déjà une feuille de route impressionnante avec, notamment, plusieurs participations à l’échelle nationale avec l’équipe du NouveauBrunswick. Toutefois, ce ne sont pas ses accomplissements qui attire l’attention lors de ces Jeux, mais bien le fait qu’elle est la fille de ces deux entraîneurs.
Madeleine Doucet, sa mère et l’adjointe, est heureuse de pouvoir vivre cette expérience avec sa famille. D’ailleurs, elle et son mari n’avaient pas planifié de se retrouver derrière le banc d’une équipe de volleyball au début de l’année scolaire.
«Nous n’avons pas d’entraîneur dans notre coin. Je trouve que c’est important de s’impliquer pour les jeunes, alors nous avons pris la décision de prendre en charge l’équipe. Ça demande beaucoup de temps, mais c’est extrêmement valorisant de voir les filles avoir autant de plaisir», a-t-elle indiqué.
Elle souhaite d’ailleurs que les filles retiennent une leçon bien importante au terme de ces Jeux.
«Je souhaite qu’elles comprennent que, même si l’on vient d’une petite communauté, il est possible d’accomplir de belles choses. Elles ne le réalisent pas pour l’ins- tant, mais les souvenirs qu’elles se créent durant ces cinq jours resteront gravés dans leur mémoire pour toujours.»
Pour Denis Paquette, les attentes en termes de résultats sont raisonnables.
«Je souhaite seulement qu’elles aient du plaisir tout en donnant un effort maximal lors des rencontres. Nous avons atteint notre but avec notre participation aux Jeux, maintenant tout ce qui suit se veut du surplus.»
Anne Paquette a toutefois des attentes plus élevées que son paternel.
«Je vise une demi-finale au minimum. Je crois qu’il s’agit d’un objectif réalisable. Nous serons en mesure de causer des surprises si toutes nos joueuses performent à la hauteur de leurs capacités», a-t-elle révélé. - StL