Un meilleur accès aux études postsecondaires
L’exode à Baie-Sainte-Anne - et dans plusieurs autres petites communautés acadiennes - coïncide avec l’amélioration de l’accès aux études postsecondaires. Plusieurs jeunes de la région déménagent dans le sud de la province, où ils créent des liens pendant 4 ou 5 ans, tout en obtenant une formation dans un domaine dans lequel il n’y a pas d’emplois dans leur village natal. «Quand les jeunes s’en vont à l’université, les chances ne sont pas grosses qu’ils reviennent ici pêcher, travailler dans une shop à poisson ou travailler à la tourbe. Ils vont probablement déménager à Moncton ou à Dieppe, et tu ne les vois plus sauf quand ils visitent», explique M. Turbide. L’amélioration du système de prêts étudiants et de bourses d’études aux plus récentes générations de jeunes adultes à envisager des carrières autres que la pêche et la tourbe. «Nous autres, on a eu la chance d’aller étudier. On n’était pas riches, mais dans ce temps-là j’ai eu des bourses et des prêts étudiants. Il y avait des programmes qui ont donné la chance aux jeunes d’étudier. Et les Acadiens ont étudié beaucoup. Ça leur a permis de se développer au niveau de l’entreprise et de meilleurs emplois», mentionne Guy Richard, conseiller à la succursale de Baie-Sainte-Anne d’UNI Coopération financière. «Mais j’en parle souvent à mon épouse: je pense que je suis le seul de mon groupe qui a gradué ici qui est resté dans la région. Mes amis sont éparpillés partout pour le travail.» M. Richard ajoute que plusieurs de ses clients sont fiers des études postsecondaires de leurs enfants. De nombreux jeunes ne se contentent pas d’un baccalauréat, obtenant des maîtrises et des doctorats. - JMD